Une fois de plus, la tentation politicarde à la vierzonnaise l'emporte sur la rationalité citoyenne dont on aurait pourtant bien besoin cette ville. Alors que dans la presse locale, le directeur de l'hôpital explique la situation "insoutenable" de l'établissement et de son irréversible besoin de se redresser pour ne pas disparaître entièrement, le maire de Vierzon, président du conseil de surveillance de l'hôpital, s'en prend, une fois de plus, à la terre entière : au gouvernement, aux députés de la majorité, à la presse locale, à ceux qui ne s'agenouillent pas devant la mairie, à ceux qui ne repeignent pas d'une couche d'or les initiatives municipales, à ceux qui penses différemment, à ceux qui ne sont pas pour pour donc contre, à ceux qui ne se rangent pas derrière la bannière politique de la ville...
Pourtant, le maire n'a-t-il pas été député pendant cinq ans ? N'a-t-on pas lu dans l'hebdomadaire 18, un article fameux dans lequel le député d'alors annonce que l'hôpital est sauvé, que tout va bien sous son mandat ? Surtout, il ne fallait pas ire le contraire alors qu'un déficit abyssal minait l'hôpital depuis vingt ans.
Bien sûr que la maternité de Vierzon ne doit pas fermer, bien sûr qu'elle doit rester ouverte, tant pour son indéniable utilité que pour le symbole qu'elle représente à Vierzon. Mais est-ce que nier une évidence empêche cette évidence d'exister ?
Pourquoi reprocher le fait qu'on ne relaie pas les actions municipales, légitimes au demeurant ? Qu'est-ce qui compte, ce que l'on fait ou l'obligation de le faire savoir ? Il y a un parfum évident de récupération politique, de mettre toutes les initiatives citoyennes sous la bannière municipale : "je demande à tous les défenseurs de notre territoire de se regrouper sur une page dédiée que je ferai ouvrir vendredi".
Non, non et non ! Pourquoi les défenseurs de tous horizons se plieraient à rejoindre une initiative ultra-politisée comme on sait trop le faire à Vierzon ? Que le maire organise des actions, c'est son rôle, c'est même son devoir. Mais pourquoi, sans cesse, vouloir mettre le couvercle d'une politique belliqueuse où il n'y a d'un côté que les gentils (la majorité municipale) et de l'autre les méchants (tous les autres), sur le faitout d'actions qui ont plus de poids si elles émanent d'une fibre citoyenne. Leur complémentarité en fait justement leur force. Mais, de grâce, arrêtez de vouloir tout récupérer pour en faire un gloubiboulga politicard. La politique doit être au service du citoyen, pas l'inverse.