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Il y aurait de "mauvaises polémiques qui enflent" sur l’aménagement de la place de l’Îlot Brunet-Rollinat, nous explique la presse locale. Ah bon, mais où se trouvent-elles, ces "mauvaises polémiques qui enflent" ? Où peut-on les lire ? Sur quels supports enflent-elles ? Rien vu dans les colonnes de la presse locale. Rien lu non plus de la part de l'opposition municipale. Pas de courrier des lecteurs. Pas de pétition en ligne. Alors, est-ce que des citoyens qui commentent négativement l'aménagement d'une future place constitue de "mauvaises polémiques qui enflent " ?
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Du coup, ce jeudi soir, pour répondre à des rumeurs dont personne n'a entendu parler, "le conseil municipal a décidé de convier le cabinet Quatro Architecture, à venir expliquer publiquement son projet en début de conseil, ce soir, à 18 h 30." Fort bien. On pensait que tous les doutes avaient été levés avant que le projet ne devienne réalité. Parce que maintenant que la place est au trois-quart terminée, c'est un peu tard. On peut encore changer la vague, non ? La refaire ?
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La presse locale ajoute que "la municipalité espère ainsi mettre un terme aux critiques qui viennent ternir le projet phare de son mandat." Ah nous y voilà. On ne peut pas critiquer "le projet phare" du mandat de la municipalité, surtout à un an des futures municipales. C'est interdit. Crime de lèse-majesté. Les Vierzonnais ne doivent pas remettre en question ce que leurs élus leur donnent à manger... On croit rêver.
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"Je sais ce qu’était le croisement entre la N76 et la D2020, et je trouve qu’aujourd’hui ce n’est pas très bien que certains viennent encore noircir le tableau", dit encore le maire de Vierzon dans la presse. Mais qui sont ces "certains" qui "viennent encore noircir le tableau". Vous ne trouvez pas que ça fait rumeur, ce genre de déclaration ? "Certains" c'est vague, oh c'est vague, elle est drôle celle-là, polémique mais drôle. On croirait presque que les "certains" sont connus mais qu'on ne veut surtout pas prononcer leurs noms.
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"Je ne veux pas que l’on vienne ternir ce projet", dit encore le premier magistrat. Donner son opinion, ce serait donc "ternir", l'oeuvre phare d'un mandat... Mais si on pense que cette vague est moche, que les pavés sont tristes et qu'il y a trop de béton, qu'est-ce qui nous empêche de le penser et de le dire ? Tous les citoyens ne sont pas des militants dociles qui applaudissent quand on le leur dit.
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Une ville qui a inauguré une place Charlie, en hommage à la liberté d'expression, est obligé de convoquer l'architecte de son projet-phare pour couper court à des "polémiques qui enflent" et qui ne sont, en fait, que des interrogations légitimes sur l'esthétique d'une future place.
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Aurait-on oublié qu'elle a été rendue possible grâce à des fonds publics, donc grâce à une partie des impôts des Vierzonnais ? Va-t-on convoquer en place publique les Vierzonnais coupables de critiques, pardon de "polémiques qui enflent" ? Va-t-on nous obligés à s'agenouiller devant la "sainte place-projet phare du mandat" ? Une vague qui fait des vagues, après tout, c'est logique non ?
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