Il y a celles et ceux qui poussent à la roue pour que Vierzon bouge dans le bon sens; celles et ceux qui se retranchent derrière cette formule magique qui encourage l'immobilisme et la fainéantise politique, autant qu’intellectuelle : "mais ailleurs, allons, c'est pareil !"
Sous prétexte qu'ailleurs, qu'en dehors de Vierzon, dans d'autres villes, la situation est la même, cela donne donc le droit de se complaire dans une absence totale d'initiatives pour lutter contre nos démons afin d'alméliorer la vie des deux côtés du manche. D'abord, il n'est pas certain que ce soit pareil ailleurs étant donné que les incidents qui opposent deux communautés singulières ont une histoire, même récente, avec cette ville. Ensuite, est-ce que le fait que dans d'autres villes tout va mal nous obligent à considérer que parce que nous allons un peu mieux, nous sommes vernis ? Ou que nous appartenons, adhérent obligé, au grand club des villes où ça va mal ?
C'est un discours attentiste. Il y a une réelle volonté, c'est vrai, à défendre l'image de la ville. Mais ce n'est pas un fantasme, ni une rumeur, ni encore moins un procès injuste d'intention : c'est la REALITE. Et encore aujourd'hui, certaines et certains pensent que si nous ne parlons pas de la réalité, elle n'existe pas ! Elle se trouve reléguée à un rôle de fiction, tout juste bon à alimenter les ragots de quelques esprits pessimistes, anxiogènes et forcément opposés aux élus qui dirigent cette ville puisque toute critique est taxée d'anti-quelque chose.
Un raccourci qui concrétise aussi la paresse intellectuelle de leurs colporteurs. Donc, il y a du chômage partout, pourquoi s'en préoccuper à Vierzon ? Il y a des trottoirs pourris et des nids-de-poule ailleurs, pourquoi s'occuper de trouver une solution à Vierzon ? Fantastique ! Les donneurs de leçons qui sont forcément allés voir ailleurs comment ça se passe ne nous donnent généralement pas d'exemples où les choses vont mieux ! Et oser dire qu'à Marseille ce n'est pas mieux qu'à Vierzon, reflète une mauvaise foi... chronique !
Voilà un verrouillage idéologique parfait : considérer que Vierzon ne trouvera pas son salut dans une succession d'initiatives locales. Il faut donc s'en remettre à une divinité quelconque, à un fatalisme cru qui, dans quelques années, transformera cette ville en courroie de transmission d'un parti qui, sorti vainqueur de la joute électorale, n'aura plus qu'à faire fructifier son petit capital sur... rien. mais au moins il existera et fera vivre les élus dans son sillage. Si c'est comme ça que certains voient Vierzon, qu'ils retournent ailleurs, là où c'est pire. De nombreuses personnes ont déjà trouvé le chemin où c'est beaucoup mieux...