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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


2013, l'odyssée interrompue du musée de l'histoire sociale...

Publié par vierzonitude sur 20 Novembre 2022, 06:20am

Cinq ans après leur retour aux affaires, la communauté de communes de gauche, ça y est, enfin, "lance la réhabilitation d’une partie (2 500 m 2 ) de l’ancien site Société Française. Ce bâtiment de type Eiffel, inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques, abritera un bowling. Le chantier (2,9 millions HT) devrait être achevé à la fin 2014.", lit-on dans un article du Moniteur. Et oui, il y a bien un bowling; Jusque-là, avec 3,5 millions d'euros d'argent public investis, on a même le plus beau bowling de France. 

Mais attention, la communauté de communes ne s'arrêtait pas là ! "La totalité de ce bâtiment de 11 200 m 2 sera réhabilitée pour accueillir le Musée de l’histoire industrielle et sociale de Vierzon." La bonne blague ! Vous aurez remarqué l'intitulé. Pas un musée du machinisme agricole, non non. L'histoire industrielle ET SOCIALE de Vierzon. Un projet retoqué par la Direction régionale des affaires culturelles. Vierzonitude avait eu copie des projets. C'était surtout un musée à la gloire de la CGT et du P.C qui prenaient pour prétexte les tracteurs (mais cela aurait été des cuillères en bois, c'était pareil) pour parler d'eux.

Ce qui est fascinant dans cette non-aventure muséale, c'est que le musée n'intéressait nos élus que parce qu'il voulait en faire un musée à leur gloire. Du coup, vous aurez remarqué qu'il n'y a plus rien, plus de projet, pas même une travée pour y entreposer à la va-vite la superbe collection de l'association de la Mémoire industrielle, entassée dans un sombre entrepôt. On se contente de mettre trois machines dans une boire à chaussures, juste en face du site de la Française. Un musée oui, mais pas de tracteurs, c'est trop ringard. Alors qu'un musée des luttes sociales ça aurait eu de la gueule avec le festival, prévu cette année, "Vierzon la belle, Vierzon la rebelle."

D'où cette interrogation : le patrimoine vierzonnais est-il intéressant uniquement parce qu'il peut générer des avantages électoraux ? Ou intéressant pour ce qu'il est ? La première réponse est la bonne, parce que non seulement nous n'aurons jamais une place dédiée au patrimoine industriel de Vierzon, et qu'ensuite, nos élus s'en moquent comme de leur première chemisette. D'où l'importance de ne pas croire ce genre de promesses tant qu'elle ne s'est pas concrétisée. Pendant ce temps-là, ça fait bien sur un C.V pour une prochaine élection.

Télécharger version 30092013

Le projet de musée de 2013

Quel sera le visage du futur musée de Vierzon... s'il existe un jour ? - Vierzonitude

Quel sera le visage du futur musée de Vierzon... s'il existe un jour ? - Vierzonitude

"Le Projet Scientifique et Culturel (PSC) est un document demandé à l'ensemble des Musées labellisés "Musée de France" par le Ministère de la Culture. Ce document doit définir la politique d...

http://www.vierzonitude.fr/quel-sera-le-visage-du-futur-musee-de-vierzon.s-il-existe-un-jour.html

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Commenter cet article
L
Le vierzonnais
20/11/2022 09:54
Pourrez-vous entreposer quelques tracteurs devant la permanence de Mr Sansu et appeler la presse. Cela permettrait de parler de tout çà à haute voix, aussi de reparler de la vente de la maison de Célestin....Je me marre mais je me marre....
Répondre
A
Agogué
02/02/2021 16:13
Dommage c'était une très très bonne idée Vive le pcf
Répondre
L
LoL
31/01/2021 14:12
Super un Musée du social!! on vous paye pour y aller ,et en plus si vous oubliez ou bien vous ne pouvez pas vous y rendre faute de moyen, on vient même vous chercher en Rolls-Royce, elle n 'est pas belle la vie!!:-)) <br /> <br /> Comme me le dit souvent ma vache Pâquerette , "la corne muse" et la musique continue au musée de la fanfare Berrichonne!! :-))
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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