L'âme à Ré amarrée à marée solitaire
Ah, ah marais salants ! Amas, rai de lumière,
A ma Ré qui suscite, à ma Ré création,
A ma Ré incarnée et à ma Ré d'action.
A la mer, l'eau c'est lent, l'île de Ré, publique,
L'eau c'est où sur l'estran ? C'est vague, l'océan.
Car l'eau sur son séant part, revient et s'explique
Et ses sorts rendent lisses les galets chauds devant.
L'un sut l'air, l'autre pas, et l'heure des marées,
Le temps de Ré, futée, s'ouvre au soleil rétif
Il fait froid, sur la vague, l'âme a Ré à bonnets,
Cherche un glaçon hurlant, bleu comme un regard vif.
L'île égale un silence. Au port l'île imitée
Par les cartes postales, soupire d'illusoire.
Rien ne vaut l'illusion parce que cette île est très...
Car cette île est très vite lassée d'en trop voir.