C'est ce qui s'appelle le retour de bâton ! Car une majorité de gauche, de gauche radicale même, qui revient sur des acquis alors que cette même majorité radicale ne cesse de clouer au piloris un gouvernement socialiste qui revient sur les siens, voilà qui est... singulier et ne peut exister finalement qu'à Vierzon !
Au point que le personnel municipal ait été agité, en ce lundi 4 mai, trois jours après la fête du travail, d'une grève dans les services municipaux, menée par une intersyndicale CGT/CFDT/UNSA. Qui l'aurait cru ?
Dans une lettre ouverte datée du 24 avril et adressée au député-maire, les syndicats posent cette question :
"Le travail de concertation n'est-il qu'une façade ? Nous n'acceptons pas ce revirement."
A l'origine de l'embrouille municipale, les ponts du mois de mai et l'éventualité d'une permanence dans certains services, transformée unilatéralement en ouverture au public :
La question est simple : pourquoi vouloir imposer un service minimum à certains services et pas à d'autres ? Il semble plus facile, pour la majorité, de faire travailler des agents municipaux, en nombre restreint, alors qu'une décision contraire a été prise et diffusée dans une note de service, que d'assurer un service minimum en cas de grève dans les cantines scolaires et les garderies !
C'est beaucoup plus gauche radicale d'offrir un service public continu pendant les ponts de mai que de briser une grève par un service minimum. Sauf qu'il y a plus de parents qui sont dans la galère lors d'une grève de cantine et de garderie que de citoyens pressés de se rendre à l'état civil pendant un pont du mois de mai.
Étonnant que dans une ville si attachée aux acquis sociaux, ce genre de revirement ait cours ! Il y a bien loin entre le discours et la méthode. Que les citoyens se rassurent, c'est la même chose en terme de promesses électorales. La gauche radicale se soucie de l'image des fonctionnaires quand il faut faire un pont mais se moque radicalement de l'image des fonctionnaires qui, régulièrement font front au gouvernement et mettent dans la panade les parents d'élèves. Camarades, luttons !
Il y a bien deux poids, deux mesures dans la lutte sociale vierzonnaise ! La preuve : parvenir à se mettre à dos, la CGT qui plus est, copine avec la CFDT et l'UNSA dans une intersyndicale contre une décision du maire, voilà qui en dit long sur la qualité du dialogue social en mairie de Vierzon. Faites ce que je dis mais ne dites pas ce que je fais !