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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Des nouvelles zones, des transferts, mais pas de nouvelles activités à Vierzon !

Publié par vierzonitude sur 12 Juin 2015, 21:34pm

Des nouvelles zones, des transferts, mais pas de nouvelles activités à Vierzon !

Comme chaque jour, nous aurons droit à la photo de notre vénéré député-maire qui pour compenser sa carence d'actions locales, occupe le terrain médiatique. Comme si une photo faisait le même effet qu'un trottoir refait ou qu'une route neuve ! Du coup, on assiste à une véritable opération de communication menée tambour battant : photo avec la ministre de la ville, photo pour l'inauguration de la maison de retraite Amboise-Croizat, re-photo pour l'inauguration du groupe Combronde, pour la présentation des médiateurs de quartier, pour la clinique vétérinaire, la nouvelle concession de voitures...

A quand la météo présentée par le député-maire de Vierzon et l'horoscope par le maire-député ? Mais à y regarder de plus près, ce n'est en effet qu'un pur effet de communication. Car se gargariser de nouvelles implantations sur la zone LFM qui a quand même coûté un bras à la Société d'économie mixte de Vierzon (plus d'un million d'euros...) c'est bien, mais prendre conscience que l'on ne fait que transférer des activités d'un bout à l'autre de la ville, ce serait mieux. Le garage Renault sur la zone industrielle LFM ? Transfert de la rue Gourdon.

On nous promet d'ailleurs des logements sociaux à la place du garage, ou un marché couvert à moins que ce ne soit des ateliers d'artistes.... La clinique vétérinaire ? Un transfert de la rue Pierre-Debournou ? La concession Volkswagen ? Une demi-implantation, elle existait déjà route de Paris... Bientôt, la mairie va inaugurer un à un les lampadaires de la zone industrielle, pour combler le vide. Ah, qu'est-ce que Vierzonitude est mauvaise langue, jamais content.

Et bien non, comme nos chers élus Front de gauche, jamais content du plat de nouilles qu'on leur présente, toujours à râler. Mais quand il s'agit de leurs saintes actions, prière de faire le silence et d'allumer des cierges. Bon sérieusement, on va transférer tout Vierzon comme ça ? On en connaît, des activités politiques, qu'on devrait transférer mais loin de Vierzon... D'ailleurs, c'est étonnant, car les sourires ultra-brite pour une signature sont plus nombreux que les moues réprobatrices à propos du départ de Huard-Chartrain, Ivoo, la fin du pôle handicap. Pas de doute, Vierzon coule mais on fait applaudir la foule !

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B
Bezant
14/06/2015 06:32
Le BR du 13 juin révèle que l'association d'opposition municipale Confluences va se réunir à... Méreau ! On avait bien compris que les impôts locaux et l'eau y étaient moins chers mais de là à y organiser des réunions pour parler de l'avenir de... Vierzon, on pourrait éviter. A moins que Méreau soit finalement l'avenir de Vierzon ?
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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