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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Allez , parions qu'aucun commerce ne ferme au mois d'août à Vierzon

Publié par vierzonitude sur 2 Août 2016, 09:00am

Allez , parions qu'aucun commerce ne ferme au mois d'août à Vierzon

Allez, nous sommes le 2 août , c'est-à-dire qu'on entre de plain-pied dans la torpeur estival où la moitié de Vierzon est fermée pour cause de vacances et l'autre moitié pour cause de faillite. Mais on s'accroche au bastingage ! Pas question de se laisser aller. Vierzonitude lance une idée : tentons pendant un mois de ne pas fermer de commerce à Vierzon. Nous savons, le pari est audacieux. Restons optimiste. Allez, on y croit : faisons que le mois d'août à Vierzon ne voit aucun commerce qui ferme. Ce sera un peu l'inversion de notre courbe de chômage à nous. Soyez attentifs. Notez tous les commerces qui restent ouverts, encouragez les, franchissez le seuil pour acheter un truc même si vous n'en avez pas besoin. Entrez dans les bistrots boire un coup, un café suffit. Changez de boulangerie chaque jour. Honorez vos bouchers, charcutiers et poissonniers. Faites vous coiffer chaque jour chez un coiffeur différent. Allez vos bouquins dans les librairies, celles qui restent et vos journaux chez votre marchand de journaux, il y en a encore. On sait, ça coûte mais c'est le prix à payer pour que les commerces restent ouverts. Nous ferons le bilan à la fin du mois. Allez, le compte à rebours est lancé. Quatre, trois, deux, un, c'est parti !

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J
jean
03/08/2016 02:08
oulala il est risqué ce pari vierzonitude!<br /> vaut mieux parier sur le gars qui saute sans parachute dans un filet! après des commerces y en a plus des masses à vierzon.<br /> mais n'oubliez pas vierzonitude, nous ne sommes que de la matière humaine pour nos élus, peu importe le traumatisme causé par la perte de son entreprise (et de tout ce qui s'en suit), ce n'est rien comparé aux quelques voies grapillées par ci par là.<br /> nous vivons une époque bien sombre.
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C
chat noir
12/08/2015 12:58
Allo allo y'a quelqu'un ? Ah non y'a personne, plus personne, il n'y a rien, plus rien !
Répondre
C
chat noir
31/07/2015 20:08
J'ai un scoop, bezant, évidence, avec chat noir veulent monter une scop de produits régionaux sur Vierzon grâce à vierzonitude. Les fermetures c'est derrière nous, ce qui nous intéresse c'est d'ouvrir, alors ouvrons, élargissons en grand, écartons tout, allons y gaiement. I'am provoquateur je sais, je sais, miaou.
Répondre
C
chat noir
31/07/2015 21:20
Mais je prend date, comme disait leo, pour dans dix siècles.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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