C'est quand même étonnant ce phénomène où tant de gens, c'est la seule fois dans l'année, descendent dans les rues de Vierzon (et d'ailleurs) pour être les spectateurs d'un feu d'artifice. Et qu'est-ce qu'il y a comme monde, partout, aux premières loges ! Sans doute l'esprit du 14 juillet 1789 est loin, très loin, 226 ans plus tard... On se déplace pour le feu d'artifice, plus du tout pour le symbole révolutinnaire. Tout a perdu de la vigueur et de l'intensité. Mais ce soir-là, le suel dans l'année, on voit des gens béats profiter à fond des impôts qu'ils payent ! Pour une fois, ils voient sous leurs yeux, leurs euros partir en fumée et ça les ravit. Une bleue, une verte, une rouge, une blanche, tout ça en harmonie. On savoure, on donne des notes, on compare. Puis on repart, lente chenille humaine dans les rues de Vierzon. La ville s'étire sur le lendemain. C'est la seule fois où les gens forment un peuple, oh inoffensif, moutonnier, mais un peuple quand même qui n'a pour seule raison d'être dans la rue, que de profiter d'un feu d'artifice, en communion. C'est (presque) gratuit, c'est immensément populaire. Parfois, les cérémonies du 14 juillet ont un côté kitsch. mais la tradition perdure. Et l'an prochain ce sera pareil, le même cadencement, le même roulis des Vierzonnais. Une fois par an. C'est déjà pas mal; Une fois par an, les Vierzonnais se groupent pour une raison qui n'est ni revendicative, ni d'hommage. Pour seulement des fusées qui éclatent en 'lair dans la nuit. Et qui retombent en cendres. C'est fascinant quand même !