Ils étaient là, vendredi soir, aux Estivales : Sylvain Picot a ouvert la marche et Guillaume Ledoux l'a fermé. Dans l'intimité du jardin de l'Abbaye, là où les arbres, la nuit, se teintent non pas de la couleur des blés (Blankass) mais de la couleur des éclairages, la magie opère en deux temps, trois mouvements. Le concert trouble la fin du jour jusqu'à étirer la nuit et la voix de Guillaume Ledoux vint accrocher la lune au plafond, comme si cette dernière dépendait de ses cordes vocales. Une scène, un jardin, un canal, des Estivales. Et un salut particulier à l'ami Guillaume dont la poésie mérite bien un jardin remplit de public.