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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Après Graçay, village le plus drôle du monde, Vierzon, ville la plus....... du monde !

Publié par vierzonitude sur 6 Août 2015, 13:30pm

Après Graçay, village le plus drôle du monde, Vierzon, ville la plus....... du monde !

“Tenter de changer le village de Graçay avec l’appui des habitants de la commune en village le plus drôle du monde ; faire en sorte que chaque maison, jardin, balcon, portail ou fenêtre se distingue par son originalité comique, burlesque, poétique ou artistique.” Eh oui, l'association Le village le plus drôle du monde existe, créée depuis le 30 mai 2015 bien que l'initiative soit beaucoup plus antérieure. Voilà un village, Graçay, qui ne respire pas le burlesque à chaque coin de rue, qui s'est donné un but, burlesque ce coup-ci, devenir le village le plus drôle du monde ! Fichtre ! Et maintenant une association existe, demain, un parti politique, après-demain, une liste d'intérêt burlesque pour le village de Graçay ? Si pour l'instant, ce n'est pas si évident que ça, que Graçay cherche à devenir le village le plus drôle du monde, il lui faudrait surtout un coup de pouce médiatique. Jean-Pierre Pernaut qui s'y pointe, et là toute la France déboule dans le Graçayais en tentant de s'y bidonner. On peut toujours railler cette initiative, elle a pourtant le mérite de tenter quelque chose. Et ce qui est important, c'est la phrase “avec l'appui des habitants de la commune”, une initiative collective. Ce qui, à Vierzon, ne risque pas d'arriver car à part aller voter, le citoyen ne sert qu'à mettre de la graisse das les rouages des machines de ses élus pour que la vie continue tranquille à tourner. On ne va pas piquer l'idée à Graçay, qu'il devienne le village le plus pdrôle du monde s'il le peut. Mais à Vierzon, on peut aussi se marrer, nos élus seront un peu pincés car tout ce qui ne vient pas d'eux, est suspect. Un comité citoyen ? C'est politique, réactionnaire même ! Des citoyens dans la rue ? C'est louche, ça cache une candidature aux prochaines élections. Vierzon, ville la plus.... du monde ! A vous de remplir la case ! Après, on créé l'association.

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F
Fabfourfan
08/08/2015 19:53
Bonjour,<br /> Je ne m'oblige à rien d'épuisant. Je m'intéresse à beaucoup de choses, dont les informations qui sont sur votre blog. Au delà d'informations, vous ajoutez des avis, souvent critiques. Et je trouve cela plutôt triste.
Répondre
V
vierzonitude
08/08/2015 20:22
Ce n'est pas le blog qui est triste mais la réalité que dépeint le blog. Sans ce blog, la réalité serait la même .,
F
Fabfourfan
07/08/2015 08:50
Ce doit être épuisant, frustrant, pénible, de se maintenir en permanence dans la critique négative et semble-t-il stérile de Vierzon. Et je pense que cette posture peut conduire Vierzonitude à ne pas reconnaître quelque initiative des élus, de la population, des administrations comme positive, intelligente, réfléchie. Et je m'interroge sur l'objet de la publication Vierzonitude qui, si elle me fait sourire quelquefois, m'attriste fréquemment.
Répondre
V
vierzonitude
07/08/2015 11:53
Le pire ce n'est pas ça ! C'est être obligé de lire un blog que personne vous oblige àlire. Cela doit être plus épuisant que de critiquer....

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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