Le quotidien Le Monde consacre un article sur les GCU, une "utopie vacancière née dans les années Front populaire, les GCU sont des campings autogérés qui furent longtemps réservés aux membres de l'Education nationale. Aujourd'hui élargi à d'autres publics, ces “camps” continuent d'attirer une majorité de profs qui aiment s'y retrouver, entre eux, parfois depuis trente ou quarante ans. Le reportage se déroule à Gruissan, dans le Languedoc-Roussillon. Et qui, selon vous, la journaliste du quotidien a croisé ? Ben oui, évidemment, des Vierzonnais !
"« Ici, il y a un esprit », entend-on dire. « On n’a pas “la famille tuyau de poêle” à côté », explique Martine, 66 ans, qui vient de Vierzon chaque année depuis 1978, avec ses deux filles et son mari Dominique, 71 ans, ancien professeur de sport." On adore "la famille tuyau de poêle"... C'est tout Vierzonnais ça !
"« Moi, ce que j’aime, c’est ce côté rustique. Et puis on n’attend pas qu’un employé payé vienne faire le boulot et les corvées à notre place », revendique Martine.
La bande de Martine et Dominique, c’est « la famille de la mer », leurs amis, retraités comme eux, avec leurs enfants et petits-enfants. Aller ailleurs ? Oui. Aussi. Mais, profs, conjoints ou amis de profs, c’est là qu’ils aiment revenir. Pour être ensemble. A vivre en maillot de bain. « Mais on ne parle jamais boulot ! » disent-ils. S’ils avouent se voir peu ou pas du tout le reste du temps, ils s’installent chaque année, depuis dix, quinze, voire plus de trente ans, dans le même coin, les uns à côté des autres. Là, ils occupent toute une rangée de caravanes aux auvents lestés avec des pierres contre le cers, le vent de terre qui peut parfois dépasser les 100 km/h", lit-on encore. "Autre argument de poids : les tarifs. En effet, pour une famille de quatre, la journée revient à 18 euros. « Qui pourrait se payer cinq ou six semaines de vacances à ce prix-là ? » demande Michèle, 71 ans, la sœur de Martine, qui vient là depuis une quarantaine d’années."
"GCU. L’affaire a l’air aussi sérieuse que les trois lettres de cet acronyme évoquant davantage une loi d’urbanisation qu’un lieu de villégiature. Et pourtant. On est bien ici dans un « camping », mais un camping autogéré, et par des membres de l’Education nationale, comme il en existe une centaine en France. Le GCU, Groupement des campeurs universitaires de France, est une association qui « regroupe principalement des membres de l’enseignement public, de la culture et de la recherche », explique sa revue, Plein air. L’association, fondée en 1937 par quelques membres de la toute jeune MAAIF (la future MAIF, mutuelle des instituteurs de France, créée en 1934) « désireux de partager ensemble les joies du camping » en échange d’une modique cotisation, prône, outre la laïcité, « l’autogestion et la tolérance ». Des principes rappelés dans tous les GCU de France à l’occasion de la fameuse « assemblée de camp » hebdomadaire, réunion participative où sont prises les décisions, et les litiges réglés", écrit Le Monde.
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Le GCU ou la vie rêvée des profs en camping
Utopie vacancière née dans les années Front populaire, les GCU sont des campings autogérés longtemps réservés aux seuls membres de l'Education nationale. Aujourd'hui élargi à d'autres publ...