Séquence vieux con : il fut un temps, pas si lointain à Vierzon, où les samedis après-midi étaient de vrais samedis après-midi. Et si l'on n'avait pas spécialement quelque chose à faire dans le centre-ville, on y « descendait » parce que ça bougeait. Le marché prenait ses aises place Foch (et place du Marché eu Blé). On se baguenaudait à Monoprix et dans les étages des Nouvelles Galeries. On se tapait les rues piétonnes. Un baby-foot rue des Ponts à l'Express ou au Grand mail. Quand ce n'était pas un flipper au Royal Jeux, rue Gourdon (au Bar à vins actuellement). Bref, on était dans Vierzon parce qu'il y avait du bruit, du mouvement, des troquets ouverts, des gens dans la rue, des commerces à visiter. Disons qu'on savait où se taper, et que le samedi après-midi, à Vierzon, ça sentait l'envie du calme d'un généreux lendemain, le dimanche. Or, depuis de nombreux mois, pour ne pas dire de nombreuses années, les samedis après-midi souffrent du syndrome du dimanche. Personne. Alors, en période estivale, imaginez... Le marché se barre en vitesse, plus rien l'après-midi. Les troquets sont de plus en plus rares, alors les baby-foot et les flippers... On aseptise tout pour on ne sait quelle envie des consommateurs. On passe, à Vierzon, directement du vendredi au dimanche. On ne connaît pas la semaine des quatre jeudi mais celle des deux dimanche, ça on connaît. C'est d'une tristesse incommensurable et ça fait quand même mal au cœur de voir cette ville dans cet état de tristesse. Du coup, y descendre pourquoi faire ?