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Vierzonitude

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Au Forum République de Vierzon, regrets sincères

Publié par vierzonitude sur 20 Octobre 2015, 12:25pm

Au Forum République de Vierzon, regrets sincères

Le Forum république de Vierzon, cette fierté vierzo-soviétique de la fin des années 1980, est mort, lundi dernier. Après le départ du salon de coiffure (pas reloué), après la fermeture du point-presse (pas reloué), la Matmut a déserté es locaux du Forum pour s'embourgeoiser avenue de la République. Certains se félicitent qu'un local vide en centre-ville soit occupé par un commerce mais un agent d'assurance, on pouvait espérer beaucoup mieux. Voilà comment se résout la vacance en centre-ville : en créant des locaux vides ailleurs. Le Forum république est donc mort, regrets sincères. On attend le départ de la gare routière et le déménagement, un jour, du supermarché. Ce grand machin moche que les élus ne doivent aimer, pas plus qu'ils n'aiment le commerce de Vierzon, n'a plus qu'à vivoter. On attend le départ d'un prochain commerce. De pire en pire. Et toujours aucun élu pour prendre le problème à bras le corps. Ah, désolé, ils sont en campagne électorale. Pendant que les commerces ferment, les élus pensent à leurs mandats. Remarquez, s'ils ne l'ont plus, peu importe, vu l'efficacité. Il est temps que les citoyens reprennent la main devant inefficacité du politique qui n'est bon, à Vierzon, qu'à faire de la politique pour s'assurer un avenir. L'avenir du commerce ne les concerne pas.

Au Forum

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C
chat noir
21/10/2015 15:50
Devise de vierzon "Aliunde pauca requirens"
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C
CARAMBAR
20/10/2015 21:18
Ils sont en campagne électorale? Grand bien leur fasse !<br /> Voici les seules paroles de campagne qui possèdent un sens réel et citoyen :<br /> On ne vote pas pour un bowling privé. On ne vote pas pour un office de tourisme surdimensionné. On ne vote pas pour l’achat et la rénovation d’une chapelle abîmée. On ne vote pas pour les riches indemnités de certains élus. On ne vote pas pour des pétitions. On ne vote pas pour une opposition inexistante. On ne vote pas pour des magouilles ou des désaffections de second tour électoral. On ne vote pas pour des partis politiques qui ne sont que de véritables systèmes organisés pour baratiner le citoyen électeur. On ne vote pas pour les nouveaux bourgeois politiques. On ne vote pas pour l’effondrement de la valeur de nos appartements ou maisons. ON NE VOTE QUE POUR SOI-MEME !
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C
chat noir
21/10/2015 01:06
Caramba ça c'est de la déclaration d'amour ou je ne m'y connais pas, chapeau.
E
en passant
20/10/2015 16:12
" l'avenir ne les concerNE pas " sauf si je lis trop vite, je crois qu'il faut corriger l'orthographe...<br /> le citoyen voudrait bien pouvoir décider à la place des politiques qui une fois élus, n'en font en fait qu'à leurs caprices et qu'à leur intérêt électoral ou purement personnel
Répondre
V
vierzonitude
20/10/2015 23:57
La faute a été corrigée entre temps.
C
Capello
20/10/2015 20:21
C'est quoi l'astuce de la correction d'orthographe ? Le sujet du verbe "concerner" est "l'avenir" (singulier) et non pas "les". La terminaison de "concerne" est donc correcte. Autrement dit, on pourrait écrire: "L'avenir ne concerne pas les".<br /> On dit toujours qu'il faut savoir tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Pour les écrits, c'est pire parce que les paroles s'envolent mais les écrits restent.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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