L'Humanité a osé. Le journal du Parti communiste a donc osé mettre en parallèle l'une des dispositions de la loi Macron (libéralisation du transport par bus) et les 43 morts en Gironde : "Gironde: ces morts qui interpellent la loi Macron", titre le quotidien communiste qui n'en rate pas une pour fustiger le gouvernement socialiste allant jusqu'à accuser le président de la République qui s'est exprimé depuis Athènes "de tenter de regagner quelques points dans les sondages en jouant sur la compassion."
L'Humanité va encore plus loin dans l'utilisation politique de ce tragique faits divers. Car si le journal du P.C estime que le Président de la République veut gagner des voix sur l'émotion suscitée par cet accident de bus, que dire alors de l'Humanité qui tord la réalité pour mieux l'ajuster au jet de fiel qu'il réserve d'ordinaire à ses adversaires, surtout socialistes en cette période de campagne électorale, sur fond de listes autonomes de la gauche.
"Cet accident intervient trois mois après que le gouvernement de Manuel Valls a fait adopter la loi Macron en obtenant l’accord du président de la République pour user de l’article49-3 de la Constitution. Cela pour faire passer un texte controversé que sa majorité parlementaire ne voulait pas voter."
On sait que le fief du P.C et de la C.G?T (de moins en moins) reste le chemin de fer, du temps de la Bête humaine, de préférence : "ils (les bus) contribuent de plus à réduire les clients de la SNCF surtout que son PDG n’a rien trouvé de mieux que de mettre en place ses propres lignes de bus pour concurrencer ses propres trains dans le but affiché de ne pas laisser tout le transport par cars aux entreprises privées. Les cars offrent enfin beaucoup moins de confort et de sécurité que le train." Cette comparaison est tellement grossière qu'elle en est indécente. Que l'état des routes soit remise en cause, que la sécurité, à cet endroit précis, soit remise en cause, mais bifurquer sur la loi Macron comme si le ministre, qu'on l'aime ou pas d'ailleurs, soit directement responsable de l'accident, c'est aller loin dans la démagogie.
En gros, si cet accident a eu lieu, c'est parce que le rail est à l'abandon, pour l'Huma. "L’émotion provoquée par la mort cruelle des retraités de Gironde ne doit pas masquer la lourde responsabilité des gouvernements qui ont laissé le rail dans une situation de quasi abandon sur la majeure partie des voies secondaires." Et alors ? Sous prétexte de relancer le rail, il faudrait donc abandonner les bus ? Et pourquoi l'Humanité ne s'émeut-il pas, lorsqu'il y a des accidents à des passages à niveau, de la disparition des garde-barrières ? Faut-il que le P.C soit à la traîne dans les sondages pour les élections régionales pour oser dresser ce diagnostic. Selon l'Huma, l'idéal serait de fermer toutes les sociétés de transports de bus du pays. C'est vrai : il y aura beaucoup moins de monde dans les meetings du P.C et à la fête de l'Huma qui, chaque année, publie dans la presse locale, les horaires et les lieux de ramassage des militants qui se déplacent en bus et non pas en train. Pourtant, à titre d'exemple, de Vierzon, ce serait facile.
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Gironde: ces morts qui interpellent la loi Macron
"C'est en levant jour après jour le silence sur mon emprisonnement que l'Humanité a mis et continue de mettre en avant la question bien souvent méconnue des prisonniers politiques palestiniens" ...
http://www.humanite.fr/gironde-ces-morts-qui-interpellent-la-loi-macron-587736
Evidence 24/10/2015 09:52
jean 24/10/2015 01:54
chat noir 23/10/2015 22:20
Perlouze 23/10/2015 21:33