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Vierzonitude

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La fréquentation des bus est comme le commerce à Vierzon, la grande descente

Publié par vierzonitude sur 2 Novembre 2015, 09:25am

Ce n'est qu'un indicateur, parmi d'autres, mais regardez le tableau ci-dessous. Il indique le nombre de voyages effectués par les bus depuis 2008. Regardez la baisse de ce nombre en 2014. Cet indicateur est important car il place Vierzon, non pas dans une courbe ascendante, ce qui pourrait être positif par exemple pour le nombre d'habitants, mais dans une courbe descendante, de désertification. Est-ce l'effet de l'architecture des lignes qui est ainsi ? Les chiffres vont-ils repartir à la hausse en 2016 avec la nouvelle carte du réseau ? Comme les habitants sans doute....

La fréquentation des bus est comme le commerce à Vierzon, la grande descente

Age moyen du parc au 31/12/2014 : 8,7 ans pour les bus sur ligne et de 10,4 ans pour l'ensemble du parc.
Le parc est constitué de 53 % de bus standard, de 20 % de midibus et 27 % de minibus.
Le nombre de kilomètres parcourus est de 421 172 soit une diminution de - 0,31 % (422 479 kilomètres en 2013).
Le nombre de voyages est de 882 280 soit une baisse de – 0,89 % (890 233 en 2013).
Les recettes (HT) passent à 278 492 € soit - 1,25 % par rapport à 2013 (282 011 € en 2013), alors que les recettes des abonnements annuels adultes augmentent de + 0,58 %, et que les abonnements jeunes subissent une forte baisse de 8,1 %.
Les recettes sociales représentent 8,50 % des recettes globales (contre 8,68 % en 2013), et ont baissées de – 3,36 % par rapport à 2013.
La navette du centre ville a effectué 6 915 kilomètres en 2014 contre 7 018 kilomètres en 2013 soit - 103 kilomètres.

Kilométrage hors navette du centre ville :
- 2013 : 415 461 kilomètres,
- 2014 : 414 257 kilomètres.
Pour le transport à la demande (TAD) « créaVib », le nombre de kilomètre passe à 53 213/an (contre 53 703/an en 2013) soit une baisse de 0,97 % par rapport à 2013.
L’évolution du « v / k » (nombre de voyageurs par kilomètre parcouru) donne 2,1 en 2014 (2,17 en 2013).

PM : la tarification n’a pas été modifiée en 2014.

Le montant total versé par la Ville en 2014 dans le cadre des transports urbains s'élève à la somme de 2 078 022 € dont la compensation forfaitaire de 2 065 791 € et la taxe sur les salaires de 65 096 €.
S’agissant du compte d’exploitation 2014 du STUV VTU le Vib’, le total des charges est de 2 371 646 € et le total des produits est de - 2 482 880 € ; le résultat avant Impôt sur la Société (IS) est de 114 885,00 €.

Prix des tickets :

- à l’unité dans le bus : 1,07 €,
- en carnet de 10 : 0,81 € l'unité,
- groupe 10 personnes minimum : 0,57 €/personne,
- social : 0,20 € l'unité,
- abonnement adultes mensuel: 25,70 €,
- abonnement adultes annuel : 204,00 €,
- abonnement annuel moins de 26 ans : 131,00 €,
- abonnement mensuel moins de 26 ans : 16,30 €.

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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