Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Vierzon.com veut raser Gifi, la Rotonde, l'ex-Toupourien et changer le sens de la rue Roosevelt

Publié par vierzonitude sur 17 Octobre 2015, 12:30pm

Vierzon.com, l'association "non officielle" des commerçants de Vierzon a décidé de (re)lancer le débat sur l'avenir du comemrce à Vierzon. Du coup, l'association organisait le mercredi 14 octobre, à l'office de tourisme, une réunion avec chefs d'entreprises et élus. Une quarantaine d'entre eux se sont alors accordés sur un plan d'action à mener. Et trois groupes de travail ont été créés :

- Commerce
- Habitat
- Paysage

La commission commerce va d'ailleurs se réunir mercredi 21 octobre. Une réunion de synthèse est prévue le 4 novembre.

Vierzon.com veut raser Gifi, la Rotonde, l'ex-Toupourien et changer le sens de la rue Roosevelt

"Après Villages, les Forges , la place Gabriel Péri, la place du Marché au blé et les quartiers nord, un consensus semble se dessiner sur la nécessité de réhabiliter sans délai l'avenue de la République qui est la vitrine de notre ville, et donc obligatoirement son environnement immédiat (Ilot Rollinat,Place Foch et Place du Mail )", c'est ce qui ressort du compte-rendu de la réunion. Il faut préciser que la réhabilitation de l'avenue de la République est prévue depuis... 2008 ! Avec un nouveau sens de circulation, ce plan de circulation, nouveau, avait même été publié. mais depuis, le bowling et autres joyeusetés ont été préférés... à l'avenir du comemrce en centre-ville !

Autres décisions à prendre, à court terme, décidées par les comemrçants :

"1/Réhabiliter la rue de la République (le débat reste ouvert sur un simple ou double sens de circulation)."
C'est en effet une nécessité : mettre la rue en seul sens, élargir et aménager les trottoirs avec des arbres par exemple, créer du stationnemùent de part et d'autre de la voie de circulation... Refaite les trottirs avec une matière noble (marre de ces pavés roses moches).

"2/Raser GIFI"
La position de Vierzon.com n'a aps varié sur ce sujet. L'association avait même lancé une pétition pour raser l'ancien Gifi. La ville ne veut pas, pour des raisons "archéologiques", le bâtiment se trouve sur l'ancienne Abbaye de Vierzon et toutes fouilles préventives précipiteraient les travaux dans des délais insupportables. Surtout, la ville a prévu de faire du Gifi "un marché couverte" (la bonne blague) et de s'en servir comme giratoier dans le cadre de l'aménagement de l'ilôt Rollinat.


"3/Raser la partie SFR/Croq aux pains,/Welcom afin, d'une part de permettre une meilleure circulation, et d'autre part de créer du lien entre la rue de la République, la place Gallerand, la rue du Maréchal Joffre et la place du Marché au Blé, qui sont des parties intégrantes du cœur de ville."
Voilà une idée qu'elle est bonne ! D'autant que l'étage du bâtiment est un foutage de gueule permanent...


"4/Raser la Rotonde pour créer des espaces de stationnement et ouvrir sur le canal." Cela fait partie du projet de l'ilôt Rollinat imaginé par la ville.

"Dans l'immédiat:
Retravailler le plan de circulation pour favoriser les entrants au centre ville pour ce faire, inverser la rue Roosevelt. "

"De plus, il a été soulevé lors de cette réunion la nécessité de restructurer et d'organiser le marché du samedi pour une plus grande cohérence et une valorisation des métiers de bouche et des producteurs de fruits et légumes. "

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
La vacance commerciale mine le centre de la ville
La vacance commerciale mine le centre de la ville
Juste après le bouchage du canal
Juste après le bouchage du canal
Vierzon taxe les logements vacants pour se payer une conscience écologique
Vierzon taxe les logements vacants pour se payer une conscience écologique
Vierzon ou le syndrome du riche
Vierzon ou le syndrome du riche
L'opposition vierzonnaise vient de comprendre que la fusion Bourges-Vierzon est un coup médiatique !
Les frondeurs s'essouflent enfin pas tous...
Commenter cet article

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents