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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Était-ce vraiment utile à la campagne des régionales ?

Publié par vierzonitude sur 19 Novembre 2015, 16:27pm

Était-ce vraiment utile à la campagne des régionales ?

Dommage. On aurait aimé que la lettre de Nicolas Sansu, député du Cher et maire de Vierzon soit publié en son nom, comme ça, en tant maire et député de la République. Mais là, on voit que ça y est, les politiques lâchent à nouveau les chevaux. C'est reparti pour la course à l'échalote, les élections régionales font à nouveau rage. Et le candidat, tête de liste régional qui ne veut pas être élu, n'a pas attendu longtemps pour se remettre dans la course. c'est qu'il n'y a pas un instant à perdre, n'est-ce pas. Le voilà même précurseur, sans le vouloir, d'une situation de résistance, mais qui n'a rien à voir avec la résistance que son slogan prône pour les élections régionales. Mais tant pis, ça fera l'affaire. Puisque tout est bon n'est-ce pas pour les élections régionales... Le contenu de la lettre est sous certains cotés effarants. L'élu en profite pour glisser ses idées, avec ce levier de la tristesse et de l'exaspération autant que celui de la colère. On y lit "prenons toutes les mesures pour défendre et accroître les libertés publiques si durement acquises auprès des puissants au cours des siècles précédents". Une explication à son vote négatif à la loi sur la sécurité ? C'est pour cela sans doute que le député a voté, comme son groupe, pour la prolongation de l'état d'urgence qui, pendant trois mois, va restreindre pour la bonne cause les libertés publiques.

Puis, la litanie habituelle, alors que notre société et la France ne s'est jamais trouvé dans un tel état de menaces et de désespoir face au terrorisme, le candidat qui ne veut pas être élu, met, c'est son credo, le pacte social en avant. Est-ce le bon moment pour faire de la politique de cette façon ? Tout est bon aussi pour "combattre la désespérance", comme si la situation des quartiers laissait à penser qu'il aiguisait les lames de la radicalisation. Nous sommes en plein bourrage de crâne idéologique et le candidat qui ne veut pas être élu veut ramener cela sur le terrain social et économique. Pourquoi cet amalgame ?

Qu'est-ce que le désarmement de Daech et la lutte contre son financement vient faire au beau milieu d'une campagne pour les élections régionales ? Si ce n'est pour raccrocher les locomotives aux wagons ? La lettre est signé également des candidats de la liste de votre région. Car au moment de voter, il s'agirait de ne pas oublier que le Front de gauche a évoqué les attentats dans la campagne des régionales. Des fois que les bons électeurs aient l'envie de suivre le Front national... Comme d'habitude, la politique récupère tout. Sans honte.

Était-ce vraiment utile à la campagne des régionales ?
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C
Calmos
19/11/2015 18:02
Franchement, quand on regarde dans le rétroviseur d'où viennent les régimes communistes. ?<br /> De la terreur "rouge" le bolchevisme, puis le totalitarisme , et ses millions de morts, d'internements et d'exilés.<br /> Jusqu'à la libération des peuples, et la chute des murs.<br /> Et avec l"aveuglement, voulu ou non des militants en France, Thorez, Duclos; Marchais and co
Répondre
P
Pas marrant
19/11/2015 16:57
"Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme, le communisme c'est le contraire"
Répondre
C
Consternant.
19/11/2015 16:51
Voter communiste , va certainement donner une excellente image de la France dans le Monde.
Répondre
A
A droite toute
19/11/2015 18:16
Vous avez raison. La France aura dans le monde l'image que Vierzon a en France. <br /> Immobile et arriérée, recroquevillée et agonisante.<br /> Le communisme est l’expression populaire d’une lutte des classes mais comme le monde moderne le sait, la lutte déclasse.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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