Nous ne baisserons pas la tête, collez-vous ça dans le crâne, comme vous collez des balles, aveuglément, pour satisfaire on ne sait quelle folie meurtrière. Car derrière ces actes, il n'y a rien d'autre que la domination du vide et du brouillard par la force, le meurtre, la terreur et le carnage. Parce que la mort est le seul territoire sur lequel vous pouvez régner. Le monde des vivants est fait de lumière et de soleil, d'étoiles et de sciences, autant de choses concrètes qui vous aveuglent vous-mêmes, c'est pour ces raisons que vous ne pouvez pas vivre dans ce monde que vous souhaitez inonder d'un totalitarisme sans fondement. Car dans vos têtes, il fait si noir. Nous ne vous plaignons pas, vous n'êtes pas les victimes, vous êtes les terroristes, les commanditaires d'une mort à grande échelle, mais nous ne baisserons pas la tête. Vous avez des armes, nous aussi. Nous savons nous en servir. La lucidité qui parvient encore à percer sous nos larmes viendront à bout de vos tentatives de domination. Il n'y a rien, ici dans les limites de ce monde, qui puissent vous permettre d'avoir raison et d'accéder à vos désirs de fous. De fous, consciemment guidés par plus fous que vous dont les certitudes prennent leur source dans le rien et dont les racines plongent dans le moins que rien. Bien sûr, c'est la guerre. Une nouvelle guerre, faite pour ce qui compose notre société de lumière, d'une détermination surhumaine. C'est-à-dire qu-delà de l'humain et de l'inhumain. Nous ne baissons pas la tête. Malgré tout. Malgré le chagrin qui tord les ventres et l'effroi qui broie les sourires. Nous sommes un tout. Un tout compact.