Après le Front de gauche de Vierzon, persuadé que le conseil départemental du Cher, de droite, punit la ville d'être communiste en sucrant des postes au collège Albert-Camus, c'est au tour de la CGT du Cher de devenir parano ! Parce que pour le syndicat, le deuil ça va un moment, mais il faudrait peut-être reprendre le chemin des manifs ! Surtout en période électorale, instaurer un état d'urgence, c'est empêcher aux élus de la gauche radicale de se payer une manif anti-gouvernement qui ne sera pas inscrite dans les comptes de campagne !
D'un côté, les gens ont la trouille quand les terroristes massacrent des gens parce qu'ils ne sont pas assez en sécurité, de l'autre la CGT estime que l'état d'urgence sert à faire taire la contestation des salariés. Il faudrait surtout que les 5 millions de chômeurs pensent à descendre dans la rue, ils seraient plus nombreux que les salariés à défiler. La CGT, en revanche, ne se tait pas... Mais il faut bien bouger d'une façon ou d'une autre. Montrer qu'on existe. C'est vrai que manifester avec une camionnette diesel en pleine COP 21, ça ne fait pas très écolo responsable mais la gauche radicale n'est écolo que lorsqu'elle veut faire une liste commune avec EELV aux régionales, sans y parvenir d'ailleurs... La conscience citoyenne s'arrête où commence l'intérêt politique. Voilà que la CGT ne peut plus manifester, mince... Le syndicat n'a pas pensé à se renouveler en inventant d'autres modes de contestation. Non, le syndicat qui dit toujours "non" veut le faire à l'ancienne. Ça montre aussi son incapacité à changer quoi que ce soit. La CGT devrait penser que l'état d'urgence ne sert pas uniquement à faire taire la centrale syndicale. Ni à faire taire tout court. Mais c'est tellement plus simple de dire cela. Curieusement, la conférence de presse de la Cégéte arrive à trois jours du premier tour des élections régionales. La CGT dénonce le communautarisme. Mais le premier d'entre eux, n'est-ce pas aussi le syndicalisme qui, radicalisé sur ses positions, envoie des salariés dans la rue, amputés d'une partie de leur salaire, pendant que d'autres manifestent sans qu'un rond ne soit retiré de leur porte-monnaie. Peut-être qu'en changeant de discours, pour une fois, le syndicalisme y gagnera en profondeur. Et ça, ce n'est pas de la faute à l'état d'urgence.
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"L'état d'urgence sert à faire taire la contestation" s'inquiète la CGT
" Passé le temps de recueillement et du deuil national, il faut quand même en revenir à la situation économique et sociale ", indique d'emblée Sébastien Martineau, secrétaire général de l'...