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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Yann Galut et Nicolas Sansu pour une fois d'accord contre la déchéance de nationalité

Publié par vierzonitude sur 29 Décembre 2015, 16:55pm

Déchéance de nationalité : quelle est la position de vos député et sénateur ?

Déchéance de nationalité : quelle est la position de vos député et sénateur ?

Nous avons recensé les positions des parlementaires qui se sont exprimés sur la question de la déchéance de nationalité. Ce tableau sera mis à jour au fur et à mesure. Du côté de la gauche...

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/12/29/decheance-de-nationalite-quelle-est-la-position-de-vos-depute-et-senateur_4839203_4355770.html

Yann Galut et Nicolas Sansu pour une fois d'accord contre la déchéance de nationalité

Pour une fois, le député socialiste Yann Galut et le député communiste Nicolas Sansu sont d'accord : tous deux sont contre la déchéance de nationalité. Ce joli débat qui occupe la fin de l'année 2015 et occupera le début de l'année 2016 offrent des arguments nombreux et de toutes parts. Certains craignent surtout de faire le jeu de l'extrême droite... Ça n'empêche pas certains parlementaires de la gauche radicale d'avoir voté contre d'autres lois avec l'extrême droite ! D'autres pensent que cela n'empêchera pas les meurtres... Oui, est-ce que le délit d'alcoolémie empêche les gens de se saouler la gueule au volant ? Non. En fait, ce débat est un débat d'initiés, de petits bourgeois, arc-boutés sur quelques principes, un débat politicien, un débat qui cache les autres débats. Pendant que la gauche se déchire, on les paye à ça, pendant que la droite hésite, et que l'extrême droite exulte, on arrive bientôt à la date du 7 janvier, le massacre de Charlie-Hebdo et le début d'une longue série meurtrière. On peut se tortiller comme on veut, rappelons que certains demandaient la peine de mort pour les tueurs d'enfants, ou pour les personnes âgées, sans oublier la peine de mort pour les kamikazes (très utile !). Est-ce qu'un Français qui commet des attentats contre son pays est encore digne d'être Français ? On peut se poser la question. On philosophe, on polémique, on se tape sur le ventre. Le débat aurait-il été différent si le Front national n'avait pas foutu la trouille à nos vieux politicards cumulards tricards ? Sans doute pas. Aujourd'hui, on raisonne de façon à pondre des lois qui ne vont pas dans le sens du F.N. Mais répétons-le, ça ne dérange pas certains députés de voter comme le F.N ! Allez, continuez de vous étriper derrière vos cravates. Au prochain attentat que personne n'aura vui venir, vous hurlerez bien d 'autre chose encore. Pendant ce temps-là, le citoyen se demande si'il est dans un pays lumineux ou dans un zoo. Certains disent une chose et tout leur contraire, n'est-ce pas Yann Galut, pour la déchéance de nationalité pour les fraudeurs du fisc mais contre la déchéance contre les terroristes. cette posture doit rapporter gros. Merci du spectacle. Et bonne année 2016, surtout !

Un député PS opposé à la déchéance de nationalité la proposait en 2012

Un député PS opposé à la déchéance de nationalité la proposait en 2012

LE SCAN POLITIQUE - Yann Galut, élu du Cher et membre de l'aile gauche du PS, plaidait en 2012 en faveur de la déchéance de la nationalité pour les exilés fiscaux. Aujourd'hui, comme beaucoup ...

http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2015/12/24/25001-20151224ARTFIG00153-un-depute-ps-oppose-a-la-decheance-de-nationalite-la-proposait-en-2012.php

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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