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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Pour mieux voir les vitrines vides la nuit, rue Joffre...

Publié par vierzonitude sur 16 Mars 2016, 17:27pm

Pour mieux voir les vitrines vides la nuit, rue Joffre...

Oui on sait, à Vierzonitude, on n'est jamais content, on critique tout le temps, dès que la ville fait un truc, bing on lui tombe dessus ! Oui et alors ? Vous avouerez quand même que changer l'éclairage classique de la rue Joffre dans l'état où elle se trouve pour y mettre un éclairage à led, c'est assez déroutant ! Si encore l'éclairage avait été changé une fois que la rue avait été refaite (et elle en a besoin !) mais là, c'est pour mieux éclairer les vitrines vides la nuit ? Pour mieux voir les trompe-l'oeil sur les vitrine sonccupées ? C'est comme l'avenue Edouard-Vaillant : refaire un seul côté de la rue, pas l'autre, à poitié en plus. En laissant les fils électriques trainer... A Vierzon, quand va-t-on faire les choses correctement ? Au moins une fois, pour voir ce que ça fait et si ça nous plaît, on continue, non ?

Voici ce qu'on écrivait en février 2016 :

Mince, on est déçus. La ville va enfin s'intéresser à la rue Joffre mais juste pour changer l'éclairage de façon, à ce que la nuit, on voit parfaitement bien les 52% de vacance commerciale de cette rue ! C'est généreux, pour ne pas susciter de convoitise, sans doute...

Vierzon va donc procéder au remplacement des lanternes d'éclairage public de la rue Maréchal Joffre et à l'installation de 3 nouvelles lanternes rue du Château et 1 rue Porte aux Boeufs sur façades.
En conséquence, il est nécessaire d'obtenir l'autorisation des propriétaires des immeubles concernés de ces trois rues.
Pour ce faire, il est envisagé d’établir avec ces propriétaires une convention de servitude d'éclairage au profit de la Commune de Vierzon visant à reconnaître l’existence des ancrages et des supports des appareils d'éclairage ainsi que des câbles électriques s'y rattachant sur la façade des immeubles et à définir les conditions de leur entretien, réfection ou suppression.

Voici la liste des endroits où seront installés les nouveaux éclairages :

63 et 63 A rue Maréchal Joffre,
3 rue Maréchal Joffre,
39 rue Maréchal Joffre,
11 rue Maréchal Joffre,
2 rue Maréchal Joffre,
24 rue Maréchal Joffre,
38 rue Maréchal Joffre,
50 rue Maréchal Joffre,
62 rue Maréchal Joffre,
53 rue Maréchal Joffre,
60 rue Maréchal Joffre,
23 rue Maréchal Joffre,
5 rue du Château,
1 rue du Château,
62 rue Porte aux Boeufs.

Pour mieux voir les vitrines vides la nuit, rue Joffre...
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Commenter cet article
F
Filochard
16/03/2016 19:36
Savez-vous qu'à Vierzon le mot LED prend un sens tout particulier ? Il signifie: "Les Elus Débranchés".<br /> Pourquoi ?<br /> Parce que lorsqu'on débranche un système, il cesse de fonctionner et d'éclairer.
Répondre
L
Lecoquilloeuc
16/03/2016 21:37
... et tout devient noir et sinistre, comme le cœur de ville.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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