On se demandait quel incident pourrait clôre une semaine aussi riche en faits divers sur Vierzon ? Après les entrainements à l'arme automatique lundi, les coups de feu en ville mardi et mercredi, l'agression d 'une jeune fille avenue de la République jeudi soir et le retour de la droite très dure vendredi, voilà que samedi soir, à la sortie du bowling, un énième problème a fait converger les forces de police vers l'Enjoy. Le problème s'est cristallisé vers 3 heures du matin, à la fermeture, entre une soixantaine de personnes et les agents de sécurité. Du coup, les patrons du bowling expriment, dans la presse locale, leur ras le bol compréhensif d'être ciblés. Et ils estiment que leur responsabilité, en citant toujours la presse locale, s'arrête aux portes de l'établissement de loisirs. Pas tout à fait quand même...
Car l'option de faire de ce bowling, en plein centre-ville, une discothèque qui ne dit pas son nom avec une fermeture tardive, 3 heures du matin le week-end, est bien du fait des actuels patrons et reste un choix pleinement assumé. Rappelons que, s'il n'y avait pas eu abondance d'argent public (3,5 millions selon Vierzonitude, 3,1 millions selon la communauté de communes) pour préparer un nid douillet à ce bowling dans un environnement industriel, il n'existerait pas sous cette forme et en ce lieu. Qu'on ne blâme pas, (Vierzonitude a toujours dénoncé cette manne d'argent public pour un projet privé, pas l'existence d'un bowling à Vierzon) mais il ne faut pas faire des choix et ensuite ne pas en assumer les conséquences. Car il est évident que le bowling de Vierzon est le seul établissement de nuit du coin puisqu'il n'y a plus rien, pas même une discothèque à Vierzon. Vouloir attirer, et c'est tant mieux pour eux, les jeunes Vierzonnais et ceux des alentours, dans cet endroit, jusqu'à une heure tardive et ainsi faire vivre l'établissement, car c'est de ça qu'il s'agit, c'est une chose. Les conséquences négatives, en filigrane dans l'article de la presse locale, transparaîssent comme un problème de consommation excessive d 'alcool. Il y a quelques semaines, le patron du bowling expliquait refaire l'éducation des jeunes... (voir lien ci-dessous). Apparemment, ça ne marche pas trop. Celle-ci passe aussi par la responsabilisation des consommateurs à ne pas trop picoler pour éviter de pourrir la fermeture de l'établissement. Ce bowling n'est pas un simple bowling, c'est LE lieu où se retrouvent de nombreuses personnes qui ne peuvent ou ne veulent aller nulle part ailleurs, faute d'offres ou de moyens de transports, ou tout simplement parce que c'est le lieu branché du moment. Ce n'est pas le premier incident à la sortie de ce bowling. Sauf qu'il devient récurrent. Or, expliquer que la responsabilité des gérants s'arrête aux portes de l'établissement de loisirs, c'est un peu facile. D'autant que s'il ne se passait rien, que si tout roulait, il en assumerait volontiers la responsabilité et en récolterait les fruits. Après, c'est aussi l'affaire des clients, des gens qui fréquentent ce lieu, de la façon dont ils veulent passer leur soirée et surtout comment ils veulent la finir.
Exclusif à Vierzon : le bowling refait "l'éducation de certains jeunes au quotidien" - Vierzonitude
Mieux qu'un centre de rééducation fermé, mieux qu'une cellule familiale, mieux que l'école, le bowling de Vierzon ! La presse locale dévoile que trois agents assurant la sécurité des lieux o...