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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


440.000 euros pour que la ville balaie devant nos portes !

Publié par vierzonitude sur 28 Juin 2016, 14:35pm

440.000 euros pour que la ville balaie devant nos portes !

La ville de Vierzon présente maintenant à la presse locale ses.... nouvelles balayeuses ! Comme quoi, la ville est consciente que le sujet cristallise les préoccupations des habitants. Figurez-vous que les cinq balayeuses de compet' désherbent aussi ! Roulent-elles des cigarettes avec l'herbe séchée, nous n'irons pas aussi loin... Mais la technologique, vous savez, est capable de tout. On apprend, dans la presse locale que "les machines sont dotées de brosses de balayage différentes dont l'usage dépend de la nature des sols." Dingue, les trottoirs de l'avenue Edouard-Vaillant seront-ils alors balayés désormais ? "L'une des balayeuses plus étroite, permettra de passer dans des endroits jusqu'ici accessibles avec la binette." Il existe même un bras de désherbage, dingue, la ville va être propre comme un sou neuf. Et figurez-vous que les balayeuses sont déjà en action notamment rue George Sand et les résultats sont très probants, selon un témoin. Cette armée de balayeuses suffira-t-elle à récurer les 240 kilomètres de voirie vierzonnaise ? On espère. D'autant que la présentation officielle des balayeuses à la presse locale visait aussi à souligner que le député a payé de sa réserve parlementaire pour financer ces engins à hauteur de 50.000 euros sur une dépense totale de 440.000 euros. Des moutons pour brouter l'herbe aurait coûté moins cher et des moutons, à Vierzon, ce n'est pas ce qui manque...

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C
Cassandre
29/06/2016 13:14
Cout de atsem par an 75.000 euros et 440.000 pour des machines inutiles, les choix politiques et économiques ont été clairement fait en toutes conaissance de causes à effets, c'est un veritable scandale............
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R
raslebol
28/06/2016 21:10
Zut, plus de manches à balais, pour se reposer, ils vont faire la gueule aux services communaux , pas grave, reste les herbes hautes du Cher, pour faire la pause entre deux pauses, on avance, on avance..sûrement..puisqu'on dépense...
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A
Alexandre
28/06/2016 19:27
N'importe quel troufion armé d'un souffleur, d'un balai et d'un sac est mille fois plus rentable que ces machins la.<br /> <br /> Seulement, je subodore que nos élus se sont laissés charmer à un énième salon dédié aux collectivités locales, que la belle machine présente mieux que l'ouvrier qu'on peine à faire bosser avec un statut d'employé à vie, etc. etc. Vous mélangez le tout et vous avez le portrait de nos maux. ... et encore, nous serions dans les années 80 qu'on parierait à coup sûr une petite rétrocommission en numéraire ou en service. <br /> <br /> Il faut un patron issu du privé à la tête de la mairie... sinon les con.... continueront.
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N
nounouche
28/06/2016 18:09
non pas toi Vierzonitude....... George Sand. aller vite on rectifie !!!
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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