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Vierzonitude

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La mairie de Vierzon active une cellule de surveillance pour les crues

Publié par vierzonitude sur 1 Juin 2016, 18:15pm

La mairie de Vierzon active une cellule de surveillance pour les crues

"Afin de parer à toute éventualité liée aux intempéries abondantes de ces derniers jours et aux crues des rivières Cher, Yèvre, Barangeon et Arnon, le député-maire et la municipalité ont activé une cellule de surveillance et de prises de décisions, comprenant des élus, la direction générale et les responsables des services municipaux, les services de secours et d'incendie et ceux de la police nationale", peut-on lire sur la page Facebook de la ville de Vierzon.

Les services municipaux restent mobilisés pour répondre aux appels et venir en aide à la population :

Centre technique municipal : 02.48.71.48.45
Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) : 02.48.82.11.80

Un point de la situation météorologique à venir a été fait ce jour, mercredi 1er juin, à 17h30 avec les services préfectoraux. Des pluies modérées sont prévues sur la ville au cours de la journée de demain jeudi 2 juin, 11 mm/jour au lieu de 9 mm/heure durant la journée d'hier mardi 31 mai.

Par conséquent le jeudi 2 juin les niveaux de crues devraient évoluer ainsi :

stabilisation de celui de l'Yèvre ;
légère hausse de celui de l'Arnon ;
ralentissement de la progression de la crue du Cher dont la côte ne devrait cependant pas dépasser le niveau atteint lors de la crue du 4 mars 2007.

La mairie de Vierzon ajoute : "Il est fortement conseillé aux Vierzonnais exposés aux risques d'inondation de prendre toute leurs précautions pour préserver leurs biens situés en sous-sol ou rez-de-chaussée. Il est rappelé l'interdiction absolue de s'approcher des cours d'eau en crue."

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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