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Vierzonitude

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La preuve que la ville change, elle s'offre un nouveau magazine

Publié par vierzonitude sur 28 Juin 2016, 09:00am

La preuve que la ville change, elle s'offre un nouveau magazine

Bon, là, on ne dit plus rien. La preuve irréfutable que la ville change, c'est qu'elle change la formule de son magazine municipale. Prière d'ériger un totem sur l'esplanade de la Société-Française. Et c'est écrit : "votre magazine collera mieux à l'image de notre belle ville". C'est merveilleux, voilà un magazine capable de nettoyer les trottoirs et de désherber. Non, sérieux, pas de Vierzon bashing, mais maintenant que vous avez entre les mains, le nouveau magazine de la ville, vous savez tout ce qu'il y a à savoir et rien d'autre. Un fantastique prêt à penser. Tout est beau, avec de merveilleux projets, des gens qui ne disent que du bien de Vierzon (normal, ils sont subventionnés par la ville ou carrément payés par elle). On se demande quand même si avec tout ce luxe, les élus ne vont pas finir par augmenter les impôts. Entre l'ilôt Rollinat, le canal à vélo, la futur centre municipal de santé, n'en jetez plus, c'est trop. Ah, par contre, pas une seule photo de la rue Joffre. Un oubli sans doute.

La preuve que la ville change, elle s'offre un nouveau magazine
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R
raslebol
28/06/2016 21:46
Il existe en rouleaux?? ,si c'est le cas , je préfère pas m'en servir;car cela me donne des boutons.
Répondre
J
jean
28/06/2016 12:04
ben pour coller à l image de notre belle ville, ils pourraient au moins livrer le magazine avec quelques feuilles de weed cachées dedans, là ça collerait nickel et ce serait top niveau communication.<br /> pourquoi pas s inspirer de pif gadget, avec une arme à monter soi-même, ou un permis de conduire avec juste la photo à rajouter pour les mineurs adeptes du gymkhana?<br /> <br /> ils pourraient aussi mettre un modèle de lettre toute prête pour dire au gens du parquet de bourges qu il ne font pas leur boulot.<br /> <br /> ce n est pas du vierzon-bashing, c est de l humour.<br /> et toute ressemblance avec des faits réels ne serait que pure coïncidence.
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E
Evidence
28/06/2016 11:54
On peut penser que la parution de Pravda 2, ne sera pas empêché par la CGT/PCF.<br /> Pour mémoire, un simple rappel ce syndicat a empêché la parution des journaux qui lui ont refusé de publier leur communiqué contre la loi Travail. (sauf l'Humanité)<br /> Empêcher la parution des journaux , c'est du totatarisme.
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T
thierryexpat18
28/06/2016 10:17
comment faire pour le télécharger ? merci
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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