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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Trois tracteurs venus de Bavière à Vierzon !

Publié par vierzonitude sur 26 Juin 2016, 21:25pm

Photos de Soraya et empruntées au blog de Ciné Rencontres

Photos de Soraya et empruntées au blog de Ciné Rencontres

Leur parcours : Munich, pour le départ, Saint-Jacques de Compostelle pour la destination privilégiée, et Vierzon présentement pour l'étape du jour sur le chemin du retour.

D'ailleurs, bizarrement, sur leur itinéraire, ce n'est pas Vierzon qu'ils ont écrit, contrairement à ce qu'ils ont fait pour les autres villes. Non, leur étape est référencées par "La Française"!

La rencontre a eu lieu la première fois en traversant Lhommée, commune de Méreau. Nous nous sommes refusé à doubler comme tant d’autres ces drôles de véhicules qui roulaient à 30 à l’heure et derrière lesquels flottaient des petits drapeaux allemands qui laissaient deviner la présence de fiers supporters de la célèbre Mannschaft. Et quand nous l’avons fait, nous leur avons fait des petits gestes d’amitié pour leur montrer que leur équipage était particulièrement sympathique.

Quelques instants plus tard, en revenant du centre-ville, nous les avons aperçus qui étaient garés près de la salle Madeleine Sologne. Là, un néo-Vierzonnais serviable s’était déjà proposé pour les guider au « musée des tracteurs » qu’ils demandaient, et qui est en fait un musée beaucoup plus polyvalent. Ils ne parlaient ni français ni anglais, il y avait peu de chance de trouver un germanophone rapidement : on a décidé de les y suivre, au cas où mes petites compétences pouvaient être de quelque utilité. La suite montra que ce n’était pas inutile.

On leur a signalé que le musée ouvrait ce dimanche après-midi dans « vingt minutes », à 14 heures, nous avons alerté la presse, l’agence du Berry républicain de Vierzon ne pouvant décemment rater un événement tractoriel d’une telle originalité dans la ville qui en est un berceau mondialement reconnu. Pour cela, le Jac, le directeur du cinéma, nous a fourni les bons numéros de téléphone à contacter.

Le musée a alerté à son tour le responsable du vaste entrepôt du Bas-de-Grange, M. Thaens, et pour finir nous avons rejoint le camping de Bellon en guidant la procession à travers la ville. En croisant des véhicules klaxonnant décorés de tricolore nous comprîmes que la France venait d’éliminer l’Irlande dans l’euro de football. Pas de chance, à l’approche du camping, une course nous privait de l’accès. Heureusement, grâce à la bonne volonté et à l’habileté des organisateurs, ils purent rejoindre leur emplacement à temps pour assister au match de la Mannschaft opposée à la Slovaquie.

On revit le film de cet après-midi grâce aux (nombreuses) photos de Soraya Aliche.

Cinégraphe: ACTU FIN JUIN 2016

Cinégraphe: ACTU FIN JUIN 2016

La rencontre a eu lieu la première fois en traversant Lhommée, commune de Méreau. Nous nous sommes refusé à doubler comme tant d'autres ces drôles de véhicules qui roulaient à 30 à l'heure...

http://cinegraphe.blogspot.fr/2016/06/actu-fin-juin-2016.html

Trois tracteurs venus de Bavière à Vierzon !
Trois tracteurs venus de Bavière à Vierzon !
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R
raslebol
27/06/2016 23:26
DAS TRACTOR , c'est costaud le matos allemand, j'espère que le moteur ne comporte pas un calculateur anti-pollution électronique trafiqué !!,car c'est la mode en ce moment!.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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