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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Une Vierzonnaise partie chanter en Mongolie

Publié par vierzonitude sur 28 Juin 2016, 18:37pm

Une Vierzonnaise partie chanter en Mongolie

Depuis de nombreuses années Eve est invitée en Chine pour des festivals folkloriques et artistiques. Son but est de promouvoir l''association "Sourires sans Frontières" et de récolter des fonds afin d'organiser des tournées artistiques dans les orphelinats d'Asie. Elle est allée récemment chanter en Mongolie à Tong Liao. où étaient présents Gérard Depardieu, Juliette Binoche, le président du Palais des Festivals de Cannes etc.

Eve-Elisabeth, 40 ans, est comédienne et chanteuse, en France et dans les pays francophones, dans des comédies musicales pour enfants (écologie, sécurité….).
En Chine, elle se produit depuis vingt ans sur des scènes de 7.000 à 10.000 personnes, dans le cadre d’échanges culturels et artistiques franco-chinois, pour son association « Sourires sans frontières ». Elle organise avec les « Clowns de Paris » (amis artistes bénévoles), des spectacles ludiques pour les orphelins et les handicapés des pays asiatiques.

L’aventure chinoise a commencé par hasard, comme souvent, la magie des rencontres. Les échanges culturels et artistiques franco-chinois sont très prisés en Chine. La France et les français bénéficient d’un grand crédit sympathie.
Dès la première représentation, l’engouement du public chinois était total. Eve incarne pour les chinois la française telle qu’ils se l’imaginent, le look sur scène y contribue beaucoup ! Ce qui fait sa particularité, c’est de proposer un répertoire composé de chansons françaises (la « Vie en Rose ») mais aussi de chansons chinoises (appris grâce à la phonétique).

Pourquoi Vierzon ? Pour me rapprocher d’amis très chers, pour la qualité de vie qui est formidable (activités de plein air, sports pour les enfants…) avec des gens très très accueillants.

Une Vierzonnaise partie chanter en Mongolie
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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