Saint-Balai a entendu les gémissements répétitifs des riverains de l'avenue Edouard-Vaillant. Pas ceux qui, nantis, habitent du côté des feuillus et des parterres, non, ceux, pauvres, qui résident du côté des résineux et dont les épines formaient un épais tapis sur les trottoirs décrépis. Ce matin, comme dans un rêve, le bruit de la souffleuse s'est fait entendre, sur l'avenue Vaillant. Et très vite, la réalité s'est imposée : voilà que des employés municipaux, mandatés par leur hiérarchie municipale, elle même bunkurisée on ne sait où, agissait pour le bien public : pendant que l'un soumettait le trottoir à la puissance de sa souffleuse (très peu efficace sur les aiguilles mouillées et collées au sol), d'autres ratissaient, balayaient, entassaient les monceaux d'aiguilles en de petits tas répartis sur le trottoir. A la vue de cs monticules, le doute a saisi les habitants : et s'ils n'étaient pas ramassés, et si l'hiver passait sur ces tas ? Pas du tout, dans l'après-midi, les tas ont été ramassés et il ne reste plus qu'une idée de presque propreté. Car à y regarder de plus près, les trottoirs ne sont pas nickels. On ne balaient un trottoir truffés d'aiguilles de résineux comme un balaie un trottoir plein de feuilles. Mais la volonté municipal est là. On se demande même s'il n'y a pas une réunion prochaine sur le quartier, ou la visite d'un élu parce que là, la surprise nous a submergé ! Deux fois en plus de dix ans, c'est fabuleux ! Rendez-vous pour le prochain balayage en 2026. La patience n'en rendra que le plaisir bien meilleur.