Existe-t-il, dans cette ville, une réelle volonté, politique et citoyenne, de sauver le centre-ville de Vierzon ? Et avec lui l'image toute entière de cette ville ? A l'heure où l'office du commerce et de l'artisanat de Vierzon organise une randonnée pédestre pour que les Vierzonnais ne voient pas la réalité de leur ville, à l'heure où deux boulangeries ferment dans l'indifférence générale, à l'heure où les élus n'ont pas le moindre mot pour la disparition d'un commerce et à l'heure, enfin, où les citoyens ne sont pas du tout mobilisés sur la situation de la ville de Vierzon, on se demande s'il existe encore une majorité de gens qui, à Vierzon, souhaitent que cette ville se relève ? La presse multiplie les exemples de villes qui tentent de sauver ce qui peut l'être. Un livre d'Olivier Razemon qui sera présent au salon du livre de Vierzon, le 19 novembre, porte le fer dans ce sujet déjà brûlant "Comment la France a tué ses villes, mais à Vierzon, rien.
Notre député-maire organise, à Bouges, une réunion publique pour combattre la finance mais il se refuse à organise une Vierzon, une réunion publique sur le commerce, sur les solutions à adopter. Même pas une promotion locale des commerces,d es fois qu'on se mettrait la grande distribution à dos et les boulangeries industrielles. Pourtant, il n'y a pas de honte à soutenir son commerce. D'autant qu'il se fait rare. mais c'est tellement facile de considérer qu'ailleurs c'est pareil pour ne rien faire ici.
Le paradoxe en devient douloureux : on reconnaît que les commerces se vident et on met cette faute sur les autres... Ou pire, sur personne. On dit c'st la fatalité. Vierzon est ainsi ? C'est inéluctable ! L'insécurité ? C'est la faute à la misère et à la paupérisation, se contente d'affirmer, de son fauteuil d'ancien député, Jean-Claude Sandrier. De l'insécurité à Vierzon ? Oui mais dans le monde, c'est pareil, dit-il. Du coup, fermez-là et laissez nous finir nos mandats tranquillement pour qu'on en recommence un autre !
Le silence confisque la parole. Et comme les élus ne s'intéressent pas au sujet, même pas l'élu au commerce, les Vierzonnais considèrent que le sujet 'nest pas important. En revanche, la finance oui, puisque le député-maire le dit.On le voit à longueur de vidéos fustiger les puissants et les puissances de l'argent. On le voit se lancer dans des joutes verbales et à Vierzon, curieusement, il est silencieux. Du coup, les autres élus aussi puisque le chef ne parle pas, on ne parle pas.
Voilà dans quel état d'esprit est cette ville. Elle meurt, avec le consentement tacite des élus et des citoyens. Il y a bien Vierzonitude qui hurle mais ce n'est pas un blog légitime et ce n'est surtout pas la voix de son maître. Alors, quel crédit apporter à ce blog ? Et Nuit debout, les rebelles téléguidées ? Pas de réaction sur l'état de la ville ? Et les syndicats ? Ah oui, un emploi dans un commerce ce n'est pas politiquement porteur. Mieux vaut une bonne charrette pour grimper sur les barricades et exhiber l'autocollant de la Cégéte. Mais une pauvre ville qui crève, ce n'est pas porteur. Puisque l'(électorat est suffisant pour assurer la subsistance de ses apparatchiks, à quoi sert de faire ds efforts vraiment ? Pendant ce temps-là, ceux qui le peuvent s'en vont. Ceux qui le peuvent vont à Bourges ou ailleurs. Tant que le socle électoral ne bouge pas...