Mardi 25 octobre. 10 heures. Quelques heures seulement après l'arrivée massive de trente migrants, à Vierzon, l'état d'urgence a été décrété dans toute la ville. Un couvre-feu somme les Vierzonnais de ne pas sortir de chez eux du tout pour éviter toute rencontre inopinée avec un migrant, réputé violent, tueur d'enfant, et selon certains sources concordantes, cannibale et buveur de sang. Certains ont même eu l'outrecuidance de dire "merci" pour l'accueil réservé. Les victimes de cette politesse sont actuellement hospitalisés au centre hospitalier Léo Mérigot pour les moins atteintes et au centre hospitalier Jacques-Coeur pour les cas les plus lourds.
Quelques groupes de Vierzonnais ont bravé l'interdit : ils ont fait provision d'huile, de sucre, d'eau, de gateaux secs dans les supermarchés de la ville, approvisionnés par les corbeaux. Quand les centrales d'achat ont appris que Vierzon accueillait des migrants, elles ont tout de suite refusé de livrer les magasins de la ville en représailles. Nous allons bientôt manquer de tout, d'eau et de vivres, de gaz et d'électricité, et sans doute d'oxygène. Les autorités ont réquisitionné ces biens pour les trente migrants accueillis dans la ville.
Des témoins affirment que des incendies ravagent en ce moment le centre-ville. Une paire de loups est entrée à Vierzon, par la Sologne. Tandis que des nuées de corbeaux s'abattent en ce moment sur certains quartiers où les victimes se comptent par centaines. Les migrants ont d'ailleurs refusé de ramasser les corps préférant rester devant leurs écrans plats grand format afin de regarder BFM TV qui a dû recruter des brassées de traducteurs pour satisfaire leurs nouveaux auditeurs.
Un Vierzonnais qui a bravé le couvre-feu raconte, en jurant sur sa carte d'adhérent du F.N, que tous les SDF de la ville ont été enlevés pour être transformés en jambons dans des séchoirs venus directement de Syrie et d'Afrique. D'étranges signaux de fumée ont été aperçus au-dessus de la ville. Selon un spécialiste des Sioux qui habite à Vierzon-Villages, les trente migrants seraient en train d'envoyer des messages de ralliement pour que tous les migrants, dans un rayon de deux cents kilomètres, se réunissent à Vierzon.
Dans un communiqué, et face à la situation catastrophique de la ville, le conseil municipal a démissionné en masse. Seuls les trois élus du F.N. ont refusé, ce sont eux qui, désormais administrent la ville. L'une de leur première mesure consiste à prendre langue avec les trente migrants pour signer l'armistice et tenter, autant que faire ce peut, de diriger cette ville en collaboration avec l'ennemi. Vierzon est à feu et à sang. On ne compte plus les victimes, les blessés et les disparus. Des barbecues géants distillent leurs odeurs de viande grillée dont les Vierzonnais, calfeutrés dans leurs maisons, ne cherchent à en connaître la provenance.
Par bus entiers, les Vierzonnais sont invités à quitter leur maison, leur quartier et leur ville en emportant que le strict minimum. Chacun des trente migrants s'est en effet octroyé plusieurs centaines d'habitations chacun pour y faire venir ses femmes, ses enfants, ses animaux et ses esclaves. Les Vierzonnais qui refusent de partir sont obligatoirement assujettis au travail obligatoire au service des migrants pour la plupart. Les autres servent d'appâts pour capturer les bêtes sauvages qui ont envahi les ruines de la ville.
Par petits groupes, les Vierzonnais quittent leurs villes, et sont obligés d'aller faire la manche dans les rues de Bourges ou d'Orléans. Des hordes de SDF ont envahi les rues. Des SDF vierzonnais qui, face à l'indifférence générale, pleurent toutes les larmes de leurs corps. Comment peut-on rester de marbre devant tant de misère ? Par milliers, ils quittent la France en espérant qu'ailleurs, quelque part, ils puissent trouver une terre d'accueil à envahir à leur tour.
Mardi 25 octobre. La vache, je sors d'un bon sang de cauchemar là. Mais en regardant les commentaires sur les réseaux sociaux, je me dis que, finalement, non, nous sommes dans le cauchemar, les deux pieds dedans. Et je me recouche, en espérant me réveiller dans un monde meilleur où la venue de trente migrants ne déchaîne pas une horde de violence verbale et de futurs adhérents du F.N. qui s'assument en pleine lumière. La haine n'a même plus honte.