Mardi 25 octobre, la nuit est tombée sur Zonzon city. Des tirs de mortier retentissent au loin. Les trente migrants arrivés lundi soir ont déjà pris toutes les citadelles stratégiques de la ville. En deux heures, Vierzon-Forges est tombé. Vierzon-Bourgneuf s'est rendu sans combattre tandis que Vierzon-Villages résiste encore et toujours. Des barricades, montées rue Léo Mérigot, juste avant l'hôpital que les habitants défendent, sont encore imprenables. A Vierzon-Ville, la situation est plus mitigée. Le quartier de la mairie est sous tension : l'hôtel de ville a déployé des snippers sur les toits pour empêcher deux migrants sur des rollers achetés avec l'argent des français de pénétrer la mairie de Vierzon et d'accrocher leur drapeau à la fenêtre. En haut de l'avenue de la République, trois migrants sur un scooter, ont réussi à prendre d'assaut le commissariat désormais sous contrôle de l'ennemi. Deux autres migrants avec leur I.Phone financé par les allocations familiales ont pénétré le système informatique de la sous-préfecture de Vierzon pour s'y faire délivrer des cartes grises falsifiées. Mais vu le délais de livraison, les migrants conduiront donc leurs véhicules sans carte grise.
A 19 heures, Vierzon-Villages a dû reculer ses barricades au niveau de la cordonnerie. Du coup, le centre hospitalier est sous le contrôle des migrants. En ville, les rats sortent des égouts pour mourir. Une quarantaine de bestioles gisent sur les trottoirs de l'avenue de la République. La peste vient de faire son apparition. Les Vierzonnais doivent rester chez eux pour éviter la propagation. Des groupes armées de pistolet à eau, c'est tout ce que le gouvernement a pu réquisitionner, circulent dans les rues pour asperger les trottoirs d'une solution saline afin de ralentir la maladie. Quatre migrants dans des berlines allemandes achetées avec leur prime de migrant d'un montant de 43.065 euros chacun, sillonnent les rues pour veiller à ce que personne ne sorte. La pest a fait en une heure, 3.434 victimes. Des informations contradictoires circulent. On raconte qu'un migrant aurait mordu un rat et lui aurait ainsi inoculé la peste. D'autres témoignent avoir vu un migrant se baigner dans le canal de Berry. Il aurait contaminé un canard qui lui-même a mordu un chien qui lui-même a mordu un rat qui lui-même avait des puces.
A 19h15, un bus de l'armée a traversé la ville sans s'arrêter. Comme quoi, Vierzon est une ville qu'on traverse sans avoir envie de s'y arrêter. Une rumeur circule, de Vierzon-Forges à Vierzon-Villages, tombé aux mains d'un duo de migrants avec des MP3 achetés avec des bons du centre communal d'actions sociales de Vierzon. Deux autres migrants avec des baskets Nike et des survêtements Adidas achetés avec l'argent du Secours populaire ont réussi à prendre la mairie de Vierzon, tout un symbole. Le pire est ailleurs : la peste avance à grands pas. Pour rassurer la population, les boulangers répandent de la farine en faisant croire à un vaccin qu'il suffit de respirer pour guérir. Un migrant avec des vêtements neufs achetés avec l'argent du Secours catholique s'est couronné maire, adjoints, conseiller départemental, régional, de la ville de Vierzon. L'administration locale est désormais aux mains de ce dangereux cumulard.
Dans l'arrière boutique d'un commerce fermé du centre-ville, un petite groupe d'adhérents du Front national, masques sur le nez, distille, à l'aide de vaporisateurs ultra-puissants, leurs idées nauséabondes. Les Vierzonnais survivants forment la résistance active : il y a au moins, 10.000 personnes contre les trente migrants et encore, à ce stade, l'issue est incertaine pour les Vierzonnais. On les entend désormais hurler, une houle bruyante monte du coeur de la cité vierzonnaise. Des chants patriotes exhortent les plus timorés à sortir de leur cave où ils sont réfugiés depuis lundi soir, pour reprendre la ville. A 19h30, 15.000 personnes décident de voter pour donner les plein-pouvoirs au Front national. Ceux qui n'y sont pas encore en ont les idées, la rhétorique et le terreau. Tout devrait bien se passer.
Seulement, dans les chaumières, l'agonie des mourants de la peste couvre le bruit de l'armée de l'ombre, grimée de tricolore. A l'hôpital de Vierzon, les chambres sont saturées de malades. Le duo de migrants sur des trottinettes achetées avec la couverture santé universelle ont ouvert les portes du centre hospitalier pour accueillir les victimes. Non seulement la ville meurt de la peste mais elle ne sait pas encore qu'elle mourra du choléra, ce lent choléra qui est déjà installé dans les têtes, qui niche dans les cerveaux, pousse dans l'ignorance et l'aveuglement volontaire. Le fronton de la mairie, ripoliné par les plus extrémistes des anti-migrants viennent de faire tomber le triptyque : Liberté, égalité, fraternité pour le remplacer par Famille, travail, patrie. Isolés, les trente migrants décident de fuir la ville. Qui en plus de la peste de la pensée vient de sombrer dans le choléra de l'extrémisme intellectuel. Vu la tournure inhumaine que prend Vierzon, les migrants pleurent : ils n'avaient pas vu la démocratie sous cet angle.