La CGT de Vierzon qui recadre le maire de Vierzon, voilà qui ne manque pas de cocasserie. Le soutien inconditionnel de la France insoumise accusé de sabrer le service public en coulisse et de le défendre publiquement ! Non !!!! Le maire et les élus de gauche vierzonnaise n'oserait pas, tout de même. Quoique si le Parti socialiste n'avait pas défendu à coups de griffes le refuge canin municipal, il serait aujourd'hui confié à une association. A force de geindre à chaque fois qu'on leur tend le micro ou le stylo, les élus vierzonnais en oublient leur ADN.
A force de toujours mettre la responsabilité de leurs mauvais choix politiques sur les autres, ils en oublient ce pourquoi ils ont été élus. Pas pour s'offrir des carrières nationales, pas pour continuer à cotiser des trimestres supplémentaires pour se mettre à l'abri du besoin pour la retraite, non, ils ont été élus pour rendre la vie des citoyens meilleure. Et en l'occurrence, c'est la leur qu'ils rendent meilleurs. En oubliant les grands principes avec lesquels ils se lavent la bouche. Parce que si vous trouvez que Vierzon s'est améliorée ces dernières années, payez vous des lunettes.
A force de s'éloigner de l'essentiel, même la CGT les rappelle à l'ordre. C'est dire si le Parti communiste n'est plus le parti des ouvriers, des salariés en bas de l'échelle et du service public. Non, le Parti communiste est devenu une petite usine qui perd des marchés, qui doit payer ses charges comme tout le monde et qui oublie que si la politique les nourrit, ce n'est pas le cas pour les 27.000 habitants de cette ville. François Dumon, de son fauteuil de la communauté de communes, se plaint que les dotations baissent. Il devrait plutôt se plaindre de ses choix, de ces tombereaux d'argent public déversés dans des projets à la valeur ajoutée contestée. Pour faire croire que la courbe du chômage ne s'est inversée qu'à Vierzon grâce à la communauté de communes !
Et la ville, au lieu de se plaindre de dotations en baisse, au lieu de supprimer les serres municipales, le refuge canin, ne devrait-elle pas réfléchir sur ses choix politiques aussi ? Sur ces millions d'euros déversés à la Sem-Territoria ? Sur le personnel de cette même Sem qu'on doit recaser alors que les fonctionnaires à la retraite ne sont pas remplacés ? Sur la ville qui se prend pour le ministère de la santé à elle toute seule à travers le centre municipal de santé ? A ces rachats de bâtiments, de terrain, passant d'une Sem à la ville, de ces maisons achetées par la Sem et revendues moitié prix. A cette politique désastreuse qui vide le centre de Vierzon et le paupérise. Car l'état de la ville, on ne le doit pas au seul gouvernement de Valls, mais bien au gouvernement vierzonnais qui remarque la boue sur les godasses des autres mais peine à voir la tâche sur les siennes.
Alors, quand dans une ville comme Vierzon, la CGT est obligée de rappeler les élus à la réalité du monde, on se dit qu'on marche sur la tête. Quand un élu s'en prend à la presse pour faire oublier son inaction, quand on bouffe de la politique à tour de bras alors que la ville se meurt, quand on a plus besoin, ici, d'un faiseur et d'un créateur que d'un orateur et d'une éolienne, on se dit que c'est un comble que ce soit justement la CGT qui remette de l'ordre dans cette ville froissée. D'un côté, la ville casse un service public et de l'autre elle salarie des médecins ! Mais entre un fonctionnaire de base de la mairie et le futur salaire de ces médecins, il y a une marge que la CGT aimerait aplanir, en tirant le tout vers le haut. Alors que la ville est tirée vers le bas.
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