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Vierzonitude

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Contribution pour le tourisme vierzonnais (1) : visite guidée imaginaire autour de Jacques Brel

Publié par vierzonitude sur 15 Avril 2017, 14:26pm

Contribution pour le tourisme vierzonnais (1) : visite guidée imaginaire autour de Jacques Brel

On ne va pas tergiverser : la réputation de Vierzon doit énormément à Jacques Brel, pour ne pas dire presque tout. Que faire de ce patrimoine immatériel ? Que faire quand on ne sait pas si Brel est venu ou pas à Vierzon, un jour ? I-ma-gi-nez ! Construire une histoire à partir de Vierzon et de Jacques Brel, raconter ce qui n'est pas arrivé en créant une visite guidée autour de Jacques Brel et de la chanson pour le 50è anniversaire de la chanson Vesoul qui commence, rappelons-le par J'ai voulu voir Vierzon.

- Rappeler le contexte de la chanson en s'appuyant sur l'érudition de Jean-Marie Favière, (animateur de Ciné-Rencontres), entre autre) qui a écrit la deuxième thèse la plus importante en France sur Jacques Brel après Olivier Toddb (Jacques Brel, une vie) qui cite d'ailleurs Jean-Marie Favière.

- Créer des panneaux "T'as voulu voir Vierzon" aux entrées de la ville et des panneaux "J'ai vu Vierzon", aux sorties de la ville.

- Faire de Marcel Azzola et de Gérard Jouannest, citoyens d'honneur de Vierzon.

- Baptiser (enfin), une place Jacques Brel en centre-ville.

- Mandater un artiste pour créer une oeuvre autour de Jacques-Brel

- Tracer une visite guidée, dans Vierzon, imaginaire, pour expliquer aux touristes Vierzon à travers la chanson de Brel. L'occasion d'évoquer le chemin de fer (on raconte que Brel aurait été aperçu au buffet de la gare de Vierzon), évoquer aussi le noeud routier (RN20, RN 76) au motif que Brel traversait la France de galas en galas dans sa DS et qu'il est (peut-être) passer par Vierzon.

- Inclure dans cette visite guidée des morceaux de la vie de Brel en rapport avec la ville de Vierzon, on peut toujours trouver des similitudes, des extraits de chanson, des anecdotes...

- Prévoir une vidéo avec la superposition de Vierzon au temps de la chanson, c'est-à-dire en 1968 avec aujourd'hui, le style infatigable du avant-après.

- Créer une association "Les lieux Bréliens" regroupant Vesoul, Honfleur, Anverse, tous les lieux de la chanson dont l'épi-centre ne serait pas Vesoul mais Vierzon, avec chaque année, à Vierzon, un lieu de la chanson invité à Vierzon (et vice-versa aussi c'est permis). 

- Créer des objets touristiques en rapport avec Jacques-Brel, comme c'est déjà le cas mais en l'étendant encore plus afin d'affirmer notre appartenance brélienne. Evidemment une ou des cartes postales musicales avec la ritournelle bien connue.

- Créer un site ou une page Facebook "Vierzon la Brélienne", pour récolter les réactions des internautes.

- Créer, comme à Vesoul, un festival Jacques-Brel au Mac-Nab, un festival de la chanson francophone où l'on ne chanterait pas que du Brel évidemment. Y inclure également le cinéma. 

- Créer un spectacle son et lumière autour de Brel sur l'esplanade de la Société-Française (chants, danses, visuels, arts graphiques...)

Evidemment, chacun peut enrichir ces idées par d'autres ! Les idées nouvelles apparaîtront sous le titre : nouvelles contributions.

Nouvelles contributions : 

Un livre venu de Vesoul qui rend hommage à Vierzon - Vierzonitude

Un livre venu de Vesoul qui rend hommage à Vierzon - Vierzonitude

Un livre venu de Vesoul qui rend hommage à Vierzon Ce que la ville de Vierzon n'est pas capable de faire par elle-même, d'autres le font à sa place. L'exemple arrive tout droit de Vesoul. Bernar...

http://www.vierzonitude.fr/article-il-n-y-a-que-vierzon-pour-ne-pas-s-interesser-a-jacques-brel-119334000.html

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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