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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Quand le député refuse de prononcer Macron pour ne pas faire fuir les voix des Insoumis !

Publié par vierzonitude sur 27 Avril 2017, 19:02pm

Photo Préfecture du Cher

Photo Préfecture du Cher

A lire la presse locale, on comprend facilement cette pudeur de gazelle de notre député-maire à ne pas prononcer le nom de Macron mais à prendre des chemins de traverse pour dire qu'il faut faire barrage au Front national sans surtout ne pas prononcer Macron ! Pourquoi ? C'est très simple. La presse locale donne la réponse : en définitive, un accord est intervenu entre les Insoumis et le P.C pour qu'il n'y ait pas, comme c'était prévu, un candidat des Insoumis face au député sortant. Alors, il faut surtout éviter de dire des noms qui pourraient fâcher cet électorat-là, on ne sait jamais, si ces électeurs décidaient à leur tour, aux législatives, de ne pas voter pour un candidat qui à appelé à voter Macron ! C'est compliqué la politicaille à la sauce vierzonnaise ! On attend la suite avec impatience : comment le député-maire, en tant que républicain, du moins on espère qu'il le soit encore, va se dépatouiller pour assurer son élection personnelle, personnelle car en cas de victoire de Macron ou de Le Pen, ce qu'on n'espère pas, il ne sera finalement d'aucune utilité, à part, comme d'habitude, s'opposer, s'opposer, s'opposer, s'opposer. Depuis combien de temps, Vierzon n'a-t-il pas eu un député dans une majorité ? Longtemps, mais on sait très bien que le P.C comme le F.N a besoin des problèmes des autres, a besoin de ce climat anxiogène, a besoin de faire croire que les autres sont des bons à rien mais que eux sont prêts à tout. C'est pour cette raison que Vierzon restera Vierzon si, aux législatives, on faisait comme Mélenchon le dit : un bon coup de dégagisme. Retour à l'envoyeur !

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T
tenirbon
27/04/2017 21:15
Notre député s'affiche a côté de François Hollande alors qu'il a toujours voté contre les propositions de loi du gouvernement, il n'a vraiment aucun scrupule
Répondre
N
nounouche
27/04/2017 22:19
bah il est en campagne et en campagne aucun scrupule !

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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