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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Vierzonitude interroge les candidats : pour Nadia Essayan, il faut aller vite sur la revalorisation des petites retraites

Publié par vierzonitude sur 30 Mai 2017, 07:30am

Vierzonitude a adressé ce questionnaire à toutes les candidates et à tous les candidats de la seconde circonscription du Cher. Nadia Essayan, candidate d'En Marche,  majorité présidentielle, y a répondu.

Quel est le sens politique de votre candidature ? Je soutiens, par ma candidature, le président Emmanuel Macron dans sa volonté de redonner aux français de l’emploi, de la solidarité, du dialogue. Je serai fière de soutenir ses réformes en direction des entrepreneurs, et le soutien aux associations. Je suis convaincue que nous devons retrouver une place importante en Europe et à l’international, et le président montre déjà qu’il prend ce chemin-là. Enfin, je soutiens l’effort de moralisation et le retour des valeurs en politique.  Mon engagement pour La République en Marche est en cohérence avec mon engagement au Mouvement Démocrate qui défendait déjà toutes ces priorités. 


Pensez-vous qu'un (e) député (e) doit défendre sa circonscription ou être pleinement un élu du peuple à l'Assemblée nationale ? Les deux ! Le président Macron veut des députés qui soient moins le nez dans leurs dossiers et qui soient davantage sur le terrain pour être à l’écoute des besoins et vérifier que les réformes sont appliquées, et je suis d’accord avec sa vision.   Si les électeurs font le choix de m’élire, je ferai partie de la majorité présidentielle, et je serai vigilante à ce que notre circonscription bénéficie bien de toutes les avancées que la politique gouvernementale nous apportera. 


Pensez-vous que le non-cumul des mandats est une bonne chose ? Oui, clairement. Rien n’empêche aux députés d’être conseillers municipaux ou communautaires, s’ils souhaitent rester en lien avec leur territoire, mais en principe, ils ne devraient pas être hors sol, déjà par leur mandat de député.  La vie politique ne se régénère pas lorsque les mêmes accumulent plusieurs mandats différents, et finalement manquent de disponibilité !  Ces professionnels de la politique ont plombé la vie politique de notre pays, parce qu’ils avaient le souci de leur propre carrière. Sans compter le cumul des indemnités qui est mal vu par nos concitoyens, à raison. Il faut un non cumul en quantité et dans le temps pour libérer la démocratie. En tant que députée, je soutiendrai le texte qui sera proposé dans ce sens. 


De quelle façon pensez-vous être utile au pays d'abord, à la circonscription ensuite ? Je serai utile en permettant d’apporter une majorité au président, et donc en permettant au gouvernement de mettre en œuvre le programme présidentiel. Sans majorité présidentielle, un autre gouvernement s’installera et donc un autre programme sera mis en œuvre. Le programme des majorités qui n’ont pas réussi auparavant ! Ces majorités dont on voit les divisions et les incompétences, les incohérences aussi. Quant à la circonscription, je serai utile en veillant à ce qu’elle profite de tout ce qui peut être intéressant dans les réformes et les plans nationaux pour son développement et son attractivité.
Et je pense que c’est important pour notre circonscription d’être enfin dans la majorité présidentielle alors que depuis tant d’années elle est dans une opposition systématique à tous les gouvernements.


En cas de majorité présidentielle à l'Assemblée nationale, quelle place prendrez-vous ? De quelle façon comptez-vous travailler ? Je prendrai toute ma place dans la majorité présidentielle qui je l’espère sera la plus large possible. Je participerai activement aux travaux législatifs et aux commissions qui sont l’endroit où l’on peut peser le plus sur l’élaboration des textes. En ce qui concerne ma méthode de travail, je veux mettre en place localement, dans la circonscription, des moyens qui me permettent de bien connaître les attentes des habitants, pour traduire leurs aspirations dans les futures lois. Et je veux être une interlocutrice permanente et disponible pour tous les acteurs du territoire : habitants, entreprises, associations. Cela passe par un temps à leur totale disposition pour les recevoir, les rencontrer, aller vers eux. Donc dans mon mandat j’envisage entre 20% et 25% de mon temps à cette écoute.
Les Françaises et les Français méritent qu’on tienne enfin compte de leur avis.

 

Sur quels sujets politiques pensez-vous être Macron-compatible ? Quasiment tous. A commencer par la moralisation de la vie politique, par l’encouragement et la facilitation de l’initiative, de l’entreprise. Emmanuel Macron a porté un programme construit sérieusement, issu d’une concertation citoyenne et qui va au-delà des clivages. Et je pense qu’il va redonner de l’espoir et de la confiance aux Français. Notre pays a tout pour réussir si l’on le veut vraiment.


Sur quels sujets politiques pensez-vous être Macron-incompatible ? Pour moi, le fond du programme a été très bien bâti puisqu’il vise à rassembler. Par rapport à cela, le travail de député ne doit pas se restreindre à dire “oui” ou à dire “non”, à voter “pour” ou à voter “contre”. Je suis une partisane du dialogue. Et si justement, dans des réformes, il y a des points de désaccord, je préférerai privilégier le dialogue qu’à la fronde. 


Quels sujets vous tiennent particulièrement à cœur et que vous allez développer pendant cette campagne ? L’emploi, grâce aux grands chantiers lancés par l’Etat, et par la politique d’allègement des cotisations et de la lourdeur administrative en direction des entrepreneurs, le maintien et la proximité des services publics, la moralisation de la vie publique.  Permettez-moi de rappeler que ce sont des thèmes que j’ai toujours défendus. J’ai proposé au député sortant Nicolas Sansu de signer une charte de moralisation mais il a refusé. J’ai proposé aussi, en ma qualité d’élue d’opposition et de proximité,  que soit créé un centre de ressources pour aider et accompagner les PME mais cela n’a pas été pris en compte par les élus de notre territoire. 
Par ailleurs, notre Président de la République va relancer un nouveau PRU (programme de rénovation urbaine) plus important que le précédent. A ce sujet, nous voyons la mise en place d’un PRU dans le bassin vierzonnais. La forme peut plaire mais le fond est plutôt irritant. En effet, on peut être satisfait de différents projets menés mais cela reste un écran de fumée. Le député sortant n’a obtenu qu’une petite enveloppe. Ailleurs, d’autres projets ont obtenu des enveloppes plus conséquentes. Ceci est très regrettable au vue de la situation difficile de notre territoire. Et ceci est aussi le résultat de combats très vite inachevés.  Si demain, je suis élue députée, je me battrai pour que notre territoire sorte de cette marginalité dans lequel des manoeuvres politiciennes l’ont affaibli. 


Et quels sujets importants à vos yeux n'ont pas été suffisamment évoqués lors des présidentielles ? Peut-être l’écologie, même si c’était présent mais pas assez visible. La nomination de Nicolas Hulot en tant que ministre d’Etat à la transition énergétique, redonne confiance à ceux qui attendent une action volontaire sur ce sujet-là. Jamais un ministre en charge de l’écologie n’a eu une place aussi importante dans un gouvernement. Peu importe que l’écologie n’ait pas été trop abordée durant la campagne présidentielle. Elle est et sera un axe prioritaire de la présidence Macron c’est évidemment maintenant.
Et après tout, l’écologie ce n’est pas d’en parler qui est le plus important, mais c’est de la vivre au quotidien, de la faire entrer dans nos approches plutôt que de vouloir toujours la traiter comme un sujet particulier. Pour moi c’est dans tous les projets qu’il faut intégrer la préoccupation environnementale et écologique. C’est un état d’esprit différent, une autre façon de penser.


Croyez-vous encore aux partis politiques ? Et pourquoi ? J’y crois, mais je pense que les vieux paradigmes ont changé. On nous assurait que la vie politique en France ne pouvait être que binaire, droite-gauche. François Bayrou assurait que les temps étaient venus de construire autre chose. Puis la montée de l’extrême-droite, et enfin la percée de Macron ont fait voler en éclat cette logique moribonde.  

La gauche et la droite représentent-ils encore quelque chose en 2017 ? A-t-on encore vraiment besoin de se situer politiquement et pourquoi ? La gauche a longtemps défendu des idées de justice quand la droite défendait la liberté et le centre la fraternité. Aujourd’hui, ces valeurs se retrouvent dans la ligne de Macron, et sont augmentées de la ligne européenne, et de la ligne écologiste. L’extrême gauche ferme la porte à l’Europe et à la liberté, et l’extrême droite aussi d’une autre manière, en étant également inégalitaire, puisqu’elle promet des citoyens de seconde zone.  Quant à se situer politiquement, si la personne en ressent le besoin qu’elle le fasse. Personnellement, je ne me sens ni de droite ni de gauche, mais au centre. Ces étiquettes politiques ne me bloquent pas si je pense que je suis en présence d’élus avec lesquels je peux travailler, qui sont ouverts, compétents, humains, respectueux, et en quête du bien commun. Actuellement, je travaille avec la Communauté de communes sur la valorisation du territoire. L’élu en charge de ce dossier est un socialiste qui est ouvert et respectueux, donc ça ne me pose pas de problèmes. 


Que vous évoque la circonscription de Vierzon ? La circonscription de Vierzon-Bourges est assez variée, avec du rural et de la ville, des zones plus en difficulté que d’autres, et des problématiques différentes d’une ville à l’autre. Cette diversité se retrouve sur le plan politique. C’est une circonscription qui a des atouts, qui peut se développer davantage notamment sur le plan touristique, avec des projets comme celui du Canal à vélo.  Pour moi, cela fait trop d’années surtout que cette circonscription a été abandonnée au parti communiste qui n’en fait rien d’autre que de trouver une source de financement à l’existence même du parti. Sur le terrain, il est clair que les habitants ne sont pas satisfaits du député sortant…


Que représente pour vous la charge d'un (e) député (e) ? Actuellement, trop de lois, trop de dossiers, trop de temps passé sur des pinailleries. Pas assez de terrain. Le président a promis de changer cela, et veut des députés qui vérifient sur le terrain que les décisions sont bien mises en œuvre et respectées. Je trouve que c’est intéressant. 


Si vous êtes élu (e), serez-vous transparent (e) sur votre indemnité de frais de représentation de mandat (IRFM) ? Oui, d’autant que la loi de moralisation que prépare François Bayrou serait explicite à ce sujet aussi bien en matière de transparence de l’utilisation des fonds publics que de l’intégralité de la fiscalisation des revenus perçus par les élus sous quelle que forme que ce soit.


Etes-vous favorable au maintien de la réserve parlementaire ? Non car elle entretient trop une forme de clientélisme aux yeux de beaucoup ! Je pense qu’elle est vouée à disparaître rapidement, sûrement dans le texte de la moralisation de la vie publique. Après je sais que cela peut parfois soutenir des projets qui ne pourraient pas voir le jour sans la réserve parlementaire. Il faudra trouver une autre façon de soutenir financièrement ces projets.


Quelle réforme, selon vous, doit être engagée au lendemain des législatives ? La loi travail avance déjà. Je pense qu’il faut aller vite sur la revalorisation des petites retraites et de l’AAH, et sur le plan formation promis aux chômeurs de longue durée. Et mettre en place les classes de 12 en CP, dans les ZEP.


Et enfin, la façon d'être député, en 2017, vous convient-elle ou pas ? Et si non, que faut-il améliorer ? J’ai déjà en partie répondu plus haut. Il faut aussi plus de proximité avec les citoyens de la circonscription, les intéresser davantage au travail de l’Assemblée afin de renouer le lien de confiance entre les citoyens et leurs représentants politiques. 

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V
Madame Essayan avez-vous de exemples de villes comparables à Vierzon où les enveloppes octroyées récemment pour des PRU on été beaucoup plus conséquentes car dirigées par des non communistes
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J
En marche, la bonne blague des élections truquées, et en plus elle ose pactisé avec le diable...
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K
Je ne voterais pas pour la liste de madame Nadia Essayan <br /> Quand on a comme réponses: Je pense qu’il faut aller vite sur la revalorisation des petites retraites <br /> ça ne veut rien dire il y a là, aucune explication technique, elle ne rentre pas dans les détails et c'est bien calculé <br /> Les retraités des classes moyennes, dont le niveau de vie est mécaniquement amputé chaque année du niveau de l'inflation depuis plusieurs années, supporteront en plus le poids de l'augmentation de la CSG. Faire élire des députés de chez En Marche pas question. En Marche veut une augmentation de 1,7 % de la CSG sans aucune compensation. Je vais perdre un peu plus de 500 euros par ans sur ma retraite, c'est la somme que je dépense pour me chauffer au bois dans l'année.
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M
Voici le début d’une phrase de la candidate vierzonnaise : « A commencer par la moralisation de la vie politique… ». Pas de chance pour elle quand on lit ce qui suit et qui sont des titres d’articles parus dans la presse nationale. Autrement dit, croyez à ce que l’on dit mais pas à ce que l’on fait :<br /> <br /> Richard Ferrand et la «moralisation de la vie politique»: l'arroseur arrosé ?<br /> <br /> Le silence assourdissant de Bayrou sur l'affaire Ferrand.<br /> <br /> Marielle de Sarnez visée par une enquête pour son ex-assistante parlementaire.<br /> <br /> On a certes changé de Président mais pas de façon de faire de la politique et c’est écœurant. C’est pourquoi il ne mérite pas la majorité parlementaire et qu’il faut lui installer un contre-pouvoir. De plus, dans les titres ci-dessus de journaux, deux concernent les deux principaux responsables du MODEM. Il est très bien ce parti !
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M
C'est fou tout ce que l'on peut entendre de bonnes volontés avant une élection. L'élection passée, il ne reste plus qu'un grand pschiiitt. Maintenant, c'est comme avant. Rien n'a changé. Ne vous laissez pas avoir. Ce n'est que du baratin pour attirer nos voix. A Vierzon, on a pu constater qu'après, on n'entend presque jamais la voix de cette candidate, et elle est tellement faible qu'elle en est inaudible.
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