"On serre les boulons partout". C'est ce que dit le maire de Vierzon. Et ces propos ne présagent rien de bon, dans un sens ou dans l'autre :
"Mais on est à la fin d’une période et on posera la question aux Vierzonnais : quel service supprime-t-on ? Augmente-t-on les impôts ? J’organiserai aussi un séminaire sur ces questions avec la majorité en septembre." Hou là, ça sent la reprise en main budgétaire. Quant à la fin d'une période, est-ce la fin d'une période électorale qui permet d'augmenter les impôts ? Ou la fin d'une période pour les finances de la ville ? Toujours est-il que, dans les deux cas proposés, les élus se mettront à dos soit la CGT qui a montré qu'elle était attachée aux services publics de la ville (manifestation contre la suppression des serres municipales et du refuge). Ou les contribuables vierzonnais qui n'ont pas envie d'une nouvelle pression fiscale, déjà élevée.
Drôle d'insoumission à un gouvernement avec lequel on n'est pas d'accord (on parle de la majorité vierzonnaise) que de faire payer les citoyens, enfin ceux qui peuvent payer. Si le services étaient à la hauteur du prix exhorbitant des impôts, on pourrait se dire qu'ils sont mérités. Mais vu l'état de certains trottoirs de la ville, de certains investissements hasardeux, de choix politiques ruineux (on pense à la Sem Territoria et ses sept millions d'euros partis en fumée), on peut espérer que le débat dépasse un simple séminaire d'élus dont certains ne payent même pas leurs impôts locaux et fonciers à Vierzon...
La question qu'il faudrait aussi se poser, du moins que les élus se posent, concernent aussi la façon dont on investit et dans quoi, quel rapport aux subventions, quel rapport aux acquisitions, quel rapports aux investissements, aux travaux, aux priorités ? C'est plus qu'un séminaire qu'il faut, mais une réelle concertation citoyenne. Car à quoi servira de payer plus d'impôts ? Racheter une église ? Monter un bowling ?