Puisque personne ne veut engager le débat, ni la majorité, ni l'opposition, ni qui que ce soit d'ailleurs, Vierzonitude s'y colle. Car le sujet de l'insécurité, à Vierzon, est un vrai sujet. On l'a vu récemment lors d'un post sur la page Facebook de Vierzonitude, qui a touché plus de 9.000 personnes et généré des dizaines de commentaires. Un vrai débat quoi. Alors, cette insécurité, est-elle réellement vécue par les Vierzonnais ou fantasmée, ce que l'on a l'habitude d'appeler, "le sentiment d'insécurité". A écouter les élus qui ne disent rien sur le sujet, d'ailleurs, il ne se passe rien à Vierzon. C'est une ville normale, avec une délinquance normale, des faits divers normaux, pas plus ici qu'ailleurs. D'accord ou pas ? Pour cela, il faudrait des statistiques précis, alors peut-on les avoir ?
Mais quand le maire décide d'écrire au ministre de l'Intérieur pour réclamer des effectifs supplémentaires au commissariat, il lui faut des biscuits, de quoi convaincre. Quand Le Figaro balance une page sur l'insécurité dans la ville en février dernier, les réactions sont indignées de la part des élus. Criant au scandale, à la désinformation. A l'exagération. Mais quand le maire écrit une bafouille au ministre chargé de la sécurité, il calligraphie ceci : "les habitants de notre ville sont confrontés à certains types récurrents de délinquance qui empoisonnent leur quotidien comme le montre l'augmentation enregistrée en 2016 des trafics de stupéfiants, des vols, cambriolages et autres agressions." Ce n'est pas rien comme déclaration, non ? Alors, posture ou réalité ?
Alors, qui a tort ou qui a raison ? Celles et ceux qui ont peur de fréquenter certains quartiers ? Celles et ceux qui ne se sentent pas en sécurité dans la ville ? Qui n'osent pas aller ici ou ailleurs de peur de faire de mauvaises fréquentations ? Est-ce qu'il existe une insécurité réelle ou est-elle fantasmée ? Exagérée ? Amplifiée ? N'est-elle qu'une peur irrationnelle ? Et d'abord, qu'est-ce qui fait peur ? Les mauvaises rencontres ? Des actes déjà subis que l'on ne veut plus subir ? Qui fait peur ? Celles et ceux qui ont peur et la propage ? Ou la peur a-t-elle des fondements ?
C'est un sujet immatériel mais réel, à écouter certains conversations, à capter certains préoccupations, la ville est coupée en deux : celles et ceux qui considèrent qu'ici, ce n'est pas pire qu'ailleurs, qu'il y a effectivement des actes de délinquance mais finalement, pour reprendre un thème déjà utilisé à propos de Vierzon, "ce n'est pas le Bronx". Est-ce le fait de lire la réalité qui provoque la peur ou est-ce le fait de savoir que cette réalité existe ? Pour avoir peur, il faut avoir des raisons ? Qu'elles sont-elles
Pourquoi avez-vous peur ? Pourquoi n'avez vous pas peur ? Deux questions essentielles qui aideront à comprendre ce phénomène si vous voulez bien débattre, faire part de vos remarques, en commentaires ou sur vierzonattitude@gmail.com