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Vierzonitude

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Hôpital de Vierzon : maire/députée, divergences de point de vue

Publié par vierzonitude sur 9 Août 2017, 13:00pm

Hôpital de Vierzon : maire/députée, divergences de point de vue

L'action séparée du maire de Vierzon et de la députée de Vierzon vis-à-vis de l'hôpital montre à quel point leurs avis sont divergents sur la question. Et pourtant, on ne peut pas dire que ni l'un, ni l'autre ne connaissent pas leur sujet. Le maire de Vierzon est, de fait, le président du conseil d'administration de l'hôpital depuis 2008 et le mari de la députée fait partie de l'équipe médicale du centre hospitalier de Vierzon. 

Dans son communiqué, publié sur la page facebook de la ville de Vierzon, le maire utilise volontiers un langage guerrier de défense pour l'hôpital. Il écrit, dans son communiqué, ne pas relâcher notre vigilance" pour exiger les crédits nécessaires" à notre hôpital de proximité. Il évoque de "nécessaires mobilisations à venir pour obtenir des crédits d’investissements indispensables aux modernisations de notre équipement". Et menace en se disant prêt à faire appel au soutien des habitants du bassin de vie de Vierzon pour notre hôpital." Sauf qu'une déclaration de guerre ne vaut pas un projet clairement défini.

La députée qui a rédigé son communiqué, sur sa page facebook, après celui du maire, estime, pour a part, que "cette rallonge financière est une bonne nouvelle, mais elle n'est pas une solution" se mettant, pour se démarquer de son adversaire politique, à l'abri "des menaces et des exigences unilatérales".

Le maire n'apporte pas de solution concrète. Il se situe plutôt dans sa tour de guet, à veiller que rien ne soit retiré à l'hôpital vierzonnais : "si un groupement hospitalier de Territoire est en cours de mise en œuvre, nous n’accepterons pas que cela engendre encore plus de concentration au sein de l’hôpital de référence départemental au détriment des hôpitaux de proximité."

La députée n'apporte ne livre pas non plus un projet concret, plutôt des exhortations que l'on entend depuis plus de vingt ans : "il est nécessaire à présent de réfléchir à un projet qui conforte l'hôpital dans sa mission sur le long terme". Oui, c'est évident, mais quel projet ? Elle plaide "pour l'analyse partagée, l’écoute et le dialogue, la concertation et l'esprit de responsabilité. Il faudra aussi de l'audace et de l'imagination pour ouvrir de nouvelles pistes, nécessaires aux soins de proximité et que nous n'avons peut-être pas encore explorées". Mais lesquelles ? 

Le maire et la députée sont au moins d'accord sur un fait : la préservation des acquis et la solidification des spécialités, une sorte de gestion en bon père de famille, enfin une gestion de l'électorat sans risques. Pour le maire, "il faut préserver toutes les missions de l'hôpital (médecine, chirurgie, obstétrique) et qu’il retrouve des spécialistes qui font aujourd’hui défaut au bassin sanitaire (60 000 habitants)". Pour la députée, il faut que "le centre hospitalier de Vierzon assure durablement des soins de proximité et de qualité dans les meilleures conditions possibles." Et ça ne mange de pain surtout.

Enfin, politiquement, le maire de Vierzon botte en touche, précisant bien que 'la responsabilité de la santé incombe à l’État et au Parlement qui vote les budgets." Une manière de renvoyer la balle dans le camp de la députée. 

C'est oublier surtout l'interview, dans la presse locale, de Catherine Renondin, présidente de la chambre régionale des comptes (CRC) Centre-Val de Loire qui déclare : " Il y a aussi les hôpitaux de Vierzon et de Romorantin, situés à trente minutes d’autoroute. Faut-il avoir deux services de chirurgie aussi proches ? Les urgences, les maternités et les services de chirurgie coûtent cher car il faut des médecins 24 heures sur 24, sept jours sur sept." Bizarrement, aucune réaction politique n'a suivi cette déclaration. Et si la menace n'était l'ogre hospitalier berruyer mais l'hôpital de Romorantin ?

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G
Tout à fait d'accord, il faudrait se concentrer sur les fonctionnalités de l'hôpital, celui de Vierzon comme les autres. Il y a deux types de patients en général qui se déclinent en deux types de patients supplémentaires en ce qui concerne plus précisément les urgences. <br /> <br /> Vous avez les patients qui cotisent aux régimes sociaux (pour les actifs) et aux mutuelles. Là les choses sont aussi claires que possible et se retrouvent nettement identifiées dans les comptes de la Nation pour les régimes sociaux obligatoires et dans les résultats techniques des instituts de prévoyance pour ce qui concerne les mutuelles. OK, on peut compenser les dépassements des uns par les cotisations de tous (en général les mêmes). Une forme de responsabilité peut dès lors s'instaurer. <br /> <br /> Vous avez aussi ceux, de plus en plus nombreux, qui ne cotisent à rien et qui pensent que tout doit être gratuit. Les, comment dire, bénéficiaires de la CMU, les migrants qui relèvent d'on ne sait plus trop quelle catégorie....Quelle responsabilisation pour ces bénéficiaires ?<br /> <br /> Puis vous avez n'est-ce-pas la question particulière des urgences. Personne, disons-le clairement personne n'a été capable de définir clairement ce qui relève de la gestion des urgences hospitalières. Et de le déclarer officiellement à la population. Vous y retrouvez pêle-mêle les patients en danger plus moins aigu et imminent de mort comme les petits bobos des accidents domestiques mineurs. Quelles sont les pénalités prévues pour ceux qui engorgent inutilement les urgences avec des cas qui ne relèvent en rien de leur périmètre d'intervention ? Comment faire pour que les "patients" déresponsabilisés ne considèrent pas les hôpitaux comme des prestataires de service gratuits 24h/24 et 7jours/7 ? <br /> <br /> Répondre à ces question apportera des éléments indispensables à la réflexion urgente qui doit s'engager aujourd'hui, et qui aurait dû l'être depuis longtemps déjà.
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L
Je ne suis ni partisan de la lutte des classes, ni de l'assistanat permanent ... Et je ne vois pas dans mon propos ce qui vous conduit a penser cela ni a parler d'assistanat d'ailleurs...<br /> <br /> Pour recentrer le sujet, on parle d'un hôpital avec des urgences et une maternité dans un bassin de vie d'environ 50 000 habitants. Il remplit des fonctions de soins dont tout un chacun peut bénéficier, "assisté" ou pas .<br /> <br /> Je ne crois ainsi pas qu'un hôpital ne profite qu'a des assistés. Je crois qu'il est indispensable a la vie de la cité et meme aux enteeprises qui ont besoin de pouvoir soigner leurs employés.<br /> <br /> Si vous pensez que la population, dont vous et vos proches, y compris les plus jeunes et les plus vieux, peuvent se passer d'un hôpital, soit. Ce n'est pas mon avis.
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G
Pour les tenants de l'assistanat permanent, serait donc pédant et condescendant quiconque rappellerait clairement et honnêtement que Tout Homme se doit de se prendre en charge Lui-Même et, par voie de conséquence, se doit de ne pas être un handicap pour le reste de l'humanité.<br /> <br /> Mentionner sans avoir l'air d'y toucher qu'il y a beaucoup d'argent en France, en Europe et dans le Monde traduit une réalité indiscutable mais il faudrait sans doute préciser que seule une fraction de l'humanité produit ces richesses.<br /> <br /> Alors bien sûr qu'il faut supprimer toutes les aides indues (investisseurs charognards, entreprises hégémoniques qui planquent leurs capitaux...), mais il faut également les circonscrire au STRICT MINIMUM, tant en montants qu'en durée, pour tous les nécessiteux "à vie". Car ça ne fait pas plaisir à tout le monde, mais sauf à être gravement déficient en matière de lucidité il faut bien admettre qu'il n'y a pas plus inégal que les humains entre eux : il y aura toujours les économes, les travailleurs, les honnêtes d'un coté, et les autres de l'autre coté. Si vous êtes en mesure de prouver le contraire sans équivoque, alors vous êtes nobelisable à coup sûr. <br /> <br /> Au lieu de faire sienne la seule formule qui vaille, à savoir "quand on n'est pas capable d'avoir ou de mériter quelque chose on doit apprendre à s'en passer", des insensés le plus souvent opportunistes, appuyés par des politiciens vautours, font accroire que c'est lorsque on aura fait les poches du ou des voisins un tant soit peu fortunés que tout le monde (sauf les voisins détroussés !) aura droit à son petit déjeuner au lit tous les matins. Avec des croissants chauds.<br /> <br /> Pour conclure, raviver la lutte des classes, qui n'existe plus vraiment en tant que telle comme exposé ci-dessus, sera le coup de grâce porté au modèle social français. Ce qui serait peut-être une solution s'il devient évident que nous sommes dans une impasse évolutive.<br /> <br /> NB : le crowdfunding, et ses déclinaisons, vous connaissez ? Qui empêche qui de s'associer avec qui il le souhaite afin de mettre en commun Toutes ses compétences, Tous ses biens (puisque l'argent c'est cadeau et que ça se partage) et de les mettre au service de Tous les nécessiteux ?<br /> A terme plus de problèmes de services publics...mais de sérieux problèmes démographiques.
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L
Vous utilisez un ton bien pédant et condescendant pour quelqu'un qui ne fait que répéter le discours dominant actuel.<br /> <br /> Le pognon tombe pas tout seul. Certes. Mais au lieu de fermer des hôpitaux , on pourrait aller voir du cote des niches fiscales sur l'immobilier qui coute un bras chaque annee pour des effets plus que criticable concernant la reponse aux besoins en logement, on pourrait aller voir du cote de la fraude fiscal qui permettrait largement de combler le deficit de l'etat et on pourrait aller aussi voir du côté de l'optimisation fiscale légale que font les Gafa et tout les grandes multinationales...<br /> <br /> Le Pib mondial et le pib francais n'ont jamais ete aussi haut mais on continu a croire qu'il n'y a plus d'argent...<br /> <br /> Ne pas gaspiller l'argent public et veiller a ne prelever sur l'activité economique que ce qui est necessaire, soit, mais croire que toute depense publique est fondamentalement mauvaise par principe et qu'il faut fermer tout les hopitaux sauf les plus gros pour une pseudo logique de gestionnaire, c'est stupide et probablement un calcul de tres court terme. C'est aussi risquer pour notre unite nationale et notre cohésion sociale... Mais bon, ca, on ne peuy pas le monnayer donc dans la logique liberale, ca ne sert a rien...
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C
C'est véritablement hallucinant de devoir constater qu'il existe encore des gens qui s'imaginent que le pognon tombe tout seul, une sorte de pluie divine, et qu'il suffit de signer des chèques pour que ceux-ci soient couverts. Il faut dire et redire, encore et encore, que le temps du rêve et des rêves est REVOLU ! La France se tiersmondise aussi sûrement que le climat est sujet à des variations dans ses moyennes statistiques. Ok, sans doute que d'aucuns refusent le monde réel et s'accrochent au principe selon lequel il n'est pas nécessaire de mériter une chose pour l'obtenir. <br /> <br /> A partir de ce constat, il ne reste guère que deux solutions. Soit les professionnels de santé, tous sans exception y compris les supplétifs administratifs, soudainement frappés par la grandeur de la mission suprahumaine qui leur échoit, consentent des réductions massives de leurs coûts, soit on s'acharne sur la fraction de la société qui fait tourner la machine économique et on la réduit au servage pur et simple. <br /> <br /> L'équation se complique dès lors que l'on pense bien entendu à tous les autres sujets prioritaires qui vont devoir être réglés, comme les transports, l'éducation, etc... Donc sauf à décider de sombrer dans une dictature collectiviste il faudra bien admettre qu'intervenir idéologiquement sur des mécanismes naturels constitue bien une forme aggravée d'obscénité intellectuelle.
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L
Quand on insiste trop sur le terme de proximité, c'est qu'on prepare le terrain a des departs de specialistes....la ou le maire defend, peut etre avec une posture tres ou trop guerriere, touts les services de l'hopital.<br /> <br /> Quant a l'ARS, il va falloir que ces gens arrêtent d'avoir des discours de boutiquiers : on ne peut pas tout voir a travers le prisme du financier. Ce n'est pas une perte d'argent de soigner des gens... Si on n'est pas prêt a investir pour permettre aux gens de naitre, vivre, se faire soigner sans faire 1 h de route et atterrir dans des hopitaux enormes sans humanité, qui coute aussi un bras en frais de fonctionnement car trop grand pour etre fluide et qui multiplie les dysfonctionnement en leur sein, il ne faudra pas s'étonner de voir le Fn gagner en 2020.<br /> <br /> Les logiques de gestionnaire de la nouvelle majorite presidentielle n'augurent rien de bon pour notre hopital. Et je crains que nos deputes en marche ne nous defendent guère car fondamentalement ils adherent a ce discours de gestionnaire, de culte de la rentabilite et de la concentration, qui fait la joie des grandes metropole urbaine a notre détriment.
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B
J'ai honte d'écrire ça car ce n'est pas très "patriote" mais je ne fais pas confiance à l'hôpital de Vierzon et, quand la situation se présente, je préfère aller directement à Tours ou Orléans.
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C
Votre conclusion est tout à fait juste. Il va bien falloir répartir les pôles régionaux de spécialités indépendamment de toute considération partisane. C'est inévitable sauf à reconsidérer en profondeur les sources de financement. Mais avec une fraction croissante de la population qui se situe hors responsabilité contributive, i.e. en situation d'insolvabilité, nous risquons vite de nous trouver dans une situation apparentée au tiers-monde. A quand Médecins sans frontières et confrères à nos portes ?
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