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Vierzonitude

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Installez-vous à Vierzon par intérêt, vous nous aimerez plus tard

Publié par vierzonitude sur 20 Août 2017, 15:37pm

Installez-vous à Vierzon par intérêt, vous nous aimerez plus tard

A la suite d'un post de Vierzonitude sur la perte du dernier ophtalmologiste de Vierzon, la vierzonnaise, chef d'entreprise Annie Vigier a lancé une campagne, à la façon de recrutement de médecin. Le message est explicite et percutant : "Installez-vous à Vierzon par intérêt, vous nous aimerez plus tard".

"Si chacun d'entre nous diffuse ce message, sur Facebook, Twitter, etc... peut-être arriverons-nous à persuader de tout l'intérêt que notre territoire représente en opportunités ?  Vierzonnais, si vous êtes d'accord, les autres si vous avez envie de participer à cette campagne ( et/ou si vous connaissez des médecins susceptibles de s'installer chez nous) amis facebook, d'ici et d'ailleurs, par-ta-gez !!!"

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R
Rodier
22/08/2017 15:48
Une chose m'échappe.A quoi servent les jumelages s'ils ne permettent des échanges médicaux,industriels ou sportifs.Il y a sans aucun doute des libanais,des palestiniens ou des chinois qui accepteraient de consulter à Vierzon et pourquoi pas de s'installer?Et pourquoi pas un ophtalmo sarhaoui,un turc de Develi ou un espagnol de Miranda de Ebro?
Répondre
M
Marre
20/08/2017 18:07
Qui voudrait s'installer désormais , dans une ville qui se meurt, de toutes activités attractives?.<br /> Ces jeunes médecins préfèrent une ville dynamique à une ville qui s'enterre doucement !.<br /> Les médecins ne veulent pas investir , s'installer et fonder une famille dans des villes sans travail pour leur compagne et vivre dans le reclus, De se coté là,on peut les comprendre, à part bien sûr Robinson Crusoé que cela ne dérangerait pas!!.<br /> <br /> Une chose est sûre, à ce rythme là, c'est pas des médecins que Vierzon aura besoin , mais des gardiens de cimetières!!.
Répondre
M
Marre
21/08/2017 20:05
A oui oui,vous avez raison de corriger cela , faute pour moi de n'avoir pas approfondie dans ce domaine et je m'en excuse , mais je n'ai aucun cliché entre un et une médecin et un compagnon et une compagne, j'ai abréger trop rapidement mon message , et je rectifie aujourd'hui cette erreur.<br /> <br /> Pour moi, un ou une médecin à les mêmes capacités de professionnalisme.De ce coté, je sais de quoi je parle , car j'ai une petite cousine qui est généraliste , et je peux vous dire , que les études qu'elle a faites pour y arriver, est loin d'être une partie de plaisir!.<br /> Et je pourrais dire en plus , que tous les métiers , devraient être payés aux mêmes salaires pour les hommes et les femmes , et je trouve injuste cette différence de nos jours!. J'espère que cela changera.<br /> <br /> Et pour Annie Vigier, je suppose, que ma candidature, sera la bien venue , lorsqu'on aura besoin de mes services , car je respecte les défunts mieux que certains mauvais vivants parfois agressifs , mais je crois que certains seront mieux choyé que d'autres , reste à le mériter!!.
A
Annie Vigier
21/08/2017 18:32
... Et si nous avons besoin d'un fossoyeur surtout déposez votre CV, votre candidature a toutes chances d'être retenue !
O
Oui oui
21/08/2017 07:26
Ah madame ou monsieur Marre!<br /> Encore un cliché a deboulonner. Pourquoi dans un couple le medecin serait-il l'homme? Encore une vision paternaliste de la famille du XXI siecle.<br /> Je corrige pour vous, "sans travail pour leur compagne ou compagnon..."<br /> Sinon dans le fond je suis d'accord avec vos propos.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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