L'avenue Edouard-Vaillant, du nom d'un grand homme chéri par nos élus de gauche revêt un destin singulier. Elle mériterait une histoire contemporaine à la hauteur de la réputation du grand homme qui possède sa plaque, sur le mur d'une maison qu'il habitat, dans l'avenue. Tout commença, en fait, lorsqu'un élu d'un autre temps, décida de planter des résineux, à la place des jolis arbres qui bordaient alors l'avenue, la fameuse route de Paris, la RN 20, avec ses bouchons. Les arbres grandirent sans que personne n'en prenne soin.
Et, les années 2010 apportèrent avec elles, la certitude que les résineux ont fait leur temps. Mais, au lieu de prévoir ces travaux, hop, la municipalité coupa quelques arbres par-ci un jour, puis d'autres par-là, encore d'autres plus tard et d'autres encore plus tard. En août 2017, il en reste debout. Alors, la même municipalité décida de ne refaire qu'un seul côté de l'avenue, la côté gauche en montant. Allez savoir pourquoi ce caprice.
Refaire, un bien grand mot : les trottoirs ont été vaguement repeints avec de la grave, de vastes espaces verts abritent des feuillus. De l'autre côté de l'avenue, le trottoir non refait, c'est la ruine. Entre les portions où les résineux ont disparu et celles où ils existent encore, nous voilà face à un patchwork malheureux, de mauvais goût. C'est la malédiction du non-fini, du non-achevé. Les arbres disparus ont laissé le champ libre aux fils électriques qui pendouillent pour rappeler, sans doute, qu'à Vierzon, on a aussi l'électricité. L'avenue est moche, les trottoirs du côté droit en montant, non refait, sont des ruines de trottoirs sur lesquels poussent l'herbe. La grande classe.
Dernier fait, les bordures de trottoirs. Voilà que notre bonne municipalité, plutôt que de dire, allez on refait l'avenue d'un coup, ça va coûter des sous, mais c'est bon pour l'image de la ville, raccommode, à l'économie, des bouts de trottoir, par-ci, par-là, comme elle l'a fait avec le tronçonnage des résineux, par-ci, par-là, au grès du vent. Comme elle repriserait de vieilles chaussettes usées jusqu'à la corde. C'est joli pour qui aime l'art contemporain. C'est la malédiction de l'avenue Edouard-Vaillant. Un si grand nom pour une avenue si mal lotie, c'est un coup à ce que les amis de Vaillant, les Communards de tous poils, demandent à ce que l'avenue soit débaptisée pour une qui soit, enfin, à la hauteur de l'homme que la gauche chérit encore. Tant qu'il y aura une gauche, du moins.
L'avenue Edouard-Vaillant n'a pas toujours été moche ! - Vierzonitude
En fait, ce qui a tué l'avenue Edouard-Vaillant, ce sont ces satanés résineux qu'un esprit, sans doute retord pour l'époque, a voulu planter là, pour se débarrasser, sans se soucier que, des ...
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