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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


A Vierzon, l'insoumission n'est pas celle que l'on croit !

Publié par vierzonitude sur 20 Septembre 2017, 15:03pm

Dans notre belle ville de gauche, qui a toujours cultivé la critique du système établi parce que cette même gauche n'a jamais pu en faire partie, (ce qui en somme l'arrange car elle peut conserver son statut d'opposant perpétuel) et donc appliqué son propre système qui aurait été alors aussi critiquable que les autres, toute tentative de critique de ce qui appartient à la gauche vierzonnaise, à ses idées, idéaux, principes et idéologie, creuse d'emblée un fossé infranchissable.

Par exemple, essayer de critiquer, comme Vierzonitude l'a fait, le système de retraite des cheminots. Sacrilège ! Mensonges ! On ne critique pas un système qui a raison devant tout le monde ! De même, on ne doit pas critiquer Vierzon, car en critiquant Vierzon, on met en cause le système établi qui régit cette ville, et on ne le doit pas, on n'en a pas le droit. Car critiquer Vierzon, c'est remettre en question la gauche qui l'administre, c'est nuire à son image, et nuire à l'image de la gauche c'est être anti-social dont c'est être de droite ! 

Toute tentative de débat est vain, car toute tentative de débat qui entend remettre en question ne serait-ce que des faits citoyens, comme la propreté des trottoirs, l'herbe sur les trottoirs, des trous dans la chaussée ou des chaussées non entretenues, signifie que l'on attaque le fondement politique de ces problèmes, à savoir la ville elle-même, la probité de cette ville, donc de ses élus, rendez-vous compte et tout est bien dans cette ville, dire le contraire, c'est en être l'ennemi. Donc on ne peut pas dénoncer les choses qui ne vont pas car on nous renvoie toujours cet argument inlassable : pourquoi ne parlez-vous donc jamais des choses qui vont bien ?

Parce qu'une chose qui va bien est un problème résolu et que, pour avancer, il faut résoudre les problèmes qui ne sont pas encore résolus. Ce n'est pas en répétant que telle chose va bien et qu'une autre va mieux que les choses qui vont mal vont aller mieux. Prenez un exemple :  nos élus nous vantent le commerce de l'avenue de la République qui a repris du poil de la bête, paraît-il, car la vacance commerciale a baissé. Dont acte. Mais est-ce pour autant que le problème commercial de la rue Joffre ou de Villages est résolu ? Or, ici, nous pointons du doigt ce qui ne va pas dans l'espoir que cela s'arrange. Au besoin, on le répète. On le répète encore. De façon à susciter une réaction, à ne pas confondre avec la réaction, de réactionnaire, autre ennemi du peuple.

Est-ce parce que l'on nous présente quelque chose officiellement que nous devons l'adouber, dans le périmètre de notre bonne ville  ? Dans cette ville de gauche, il est de bon ton de critiquer les "ennemis" de classe, la droite, le centre et tous ceux qui ne sont pas d'accord avec nos élus, qui dans leur engagement politique, ne se gênent pas pour critiquer eux-mêmes ce qui leur semble critiquable. C'est à dire à peu près tout car ils n'en sont pas les auteurs.

Or, il faudrait alors les suivre aveuglément, amplifier leurs désaccords. Mais leurs désaccords ne sont pas ceux de tout le monde. Quand Vierzonitude appuie fortement sur les faits divers qui émaillent la cité, c'est pour créer une réaction et susciter, pourquoi pas, un début de solution. Or, voilà que ce blog devient l'ennemi du peuple dès lors qu'il ne fait que partager ce qui existe, sans rien inventer, juste en pointant du doigt. A la différence des politiques qui, eux, sont capables de distordre une vérité, pour s'attirer les grâces de son électorat. Les syndicats sont allés à la même école. Or, critiquer une parole syndicale, est un acte incivique puisque le politique comme le syndicat prêchent la parole unique qui est inattaquable car elle est la vérité et on ne remet pas en cause la vérité !

Ici, si vous n'êtes pas de gauche, vous êtes donc de droite. Si vous ne manifestez, vous êtes donc d'accord avec le camp d'en face. Si vous ne soutenez pas la gauche, vous êtes anti-social. Si vous tentez de comprendre les propositions que l'on nous fait, c'est que vous êtes macroniste. Si vous tardez à hurler contre les suppressions des emplois aidés, c'est que vous êtes un dangereux suppôt du gouvernement. Si vous remettez en cause le fait qu'une grève peut-être gênante, vous êtes l'ennemi du droit de grève donc du peuple. Dans une ville de gauche, il faut penser avec une moitié de son cerveau seulement, le côté gauche et ne surtout pas tenter de comprendre, de se nourrir d'autre chose que de la ligne que vous ne devez pas transgresser ! Finalement, dans une ville de gauche comme Vierzon, Vierzonitude est rudement insoumis !

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Prochaine étape ? Suppression du droit de grève dans les services publics et assimilés, à l'instar des fonctionnaires de police ou de l'armée, ou encore mise en place imposée d'un service minimum comme ce fut le cas à la SNCF ou à la RATP. Avec de surcroît une pénalité complémentaire qui viendrait s'ajouter à la retenue sur salaire pour fait de grève. Il y a une priorité non négociable que doit assimiler quiconque travaille pour et au bénéfice du public : le PUBLIC. Alternative ultime ? Ouverture générale à la concurrence LIBRE. <br /> <br /> Tout un chacun a effectivement le droit, même le devoir pourrait-on dire, de contester des mesures prises dans un sens qui semble défavorable aux travailleurs mais encore faudrait-il que cette contestation ne vise que les instances à l'origine des mesures contestées. Se saisir du public captif pour faire valoir ses intérêts de classe ou de corporation est une lâcheté ignoble et traduit une incapacité totale à concevoir et à mettre en oeuvre des substitutions à la grève bestiale dite basique (sans parler des piquets de grève qui devraient faire l'objet d'un tout autre traitement). Substitution comme par exemple la gratuité des transports et des péages. <br /> <br /> Une chose est certaine pour celui qui regarde les choses avec du recul, c'est que nous nous trouvons au début d'un chemin salutaire qui verra les personnels improductifs ou à faible productivité disparaître des administrations et autres ex-entreprises d'état. Le temps du communisme, (et de ses déclinaisons diverses), où il suffisait de se fondre dans le décor et d'être toujours d'accord avec le parti pour faire carrière est mort et bien mort. Merci à la crise de remettre les pendules à l'heure.
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