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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


A Vierzon, la virtualité bienheureuse du commerce doit remplacer la réalité douloureuse

Publié par vierzonitude sur 20 Septembre 2017, 12:58pm

A Vierzon, la virtualité bienheureuse du commerce doit remplacer la réalité douloureuse

« Cet outil n'existe pas dans d'autres villes de la même taille que Vierzon. C'est vraiment l'occasion de créer une belle image de la ville ! » L'image de la ville de Vierzon, commercialement parlant, tient donc à un site internet, le nouveau site de l'office du commerce et de l'artisanat de Vierzon. Le visiteur de ce site va donc en prendre plein les mirettes, s'émerveiller de cette virtualité commerciale. Numériquement parlant, c'est merveilleux et surtout, l'émerveillement atteint la puissance mille quand on sait que cet n'existe pas dans d'autres villes de la même taille que Vierzon. Là, on est scié.

Oh bien sûr, les oui-ouistes en chef nous diront qu'à Vierzonitude, on n'est jamais content. Oui, c'est vrai. Car quand on connaît la réalité commerciale, dur le terrain, l'image de la ville en prend un coup. Oh bien sûr, ailleurs c'est pire bla bla bla bla.

Après avoir voulu nous faire croire qu'on résoudrait le déficit commercial à coup de millions d'euros déversés dans une maison des projets rue Voltaire qui n'en est même plus un, après nous avoir fait croire que le salut, c'était de remplir l'avenue de la République au détriment de la rue Joffre notamment, on veut nous bourrer le mou, maintenant, en nous faisant croire que l'image de la ville de Vierzon tient à un site internet.

En soi, c'est beau de croire, si ça peut faire du bien. Mais de là à faire peser le sauvetage d'une image sur un annuaire électronique, de là, à tenter de remplacer une réalité douloureuse par une virtualité bienheureuse, c'est un peu prendre le Vierzonnais pour une pomme. Mais pendant qu'on parle de ça, on évite de parler du reste... 

 

Comment la ville de Vierzon met une croix sur la rue Joffre - Vierzonitude

Comment la ville de Vierzon met une croix sur la rue Joffre - Vierzonitude

Dans le cahier des charges d'un appel d'offres pour une étude pré-opérationnelle pour la mise en place des dispositifs d'aide à l'amélioration de l'habité privé sur la ville de Vierzon, voic...

http://www.vierzonitude.fr/2017/09/comment-la-ville-de-vierzon-met-une-croix-sur-la-rue-joffre.html

L'annaire des commerçants de l'Office du Commerce et de l'Artisanat de Vierzon

L'annaire des commerçants de l'Office du Commerce et de l'Artisanat de Vierzon

Le site de l'Office du commerce et de l'artisanat de Vierzon propose un annuaire des commerçants et artisans/entreprises de Vierzon.

http://commerce-artisan-vierzon.fr/fr/commercants.html

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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