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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le lycée Brisson préserve la nature mais pas le trottoir devant chez lui !

Publié par vierzonitude sur 25 Septembre 2017, 09:27am

Le lycée Brisson préserve la nature mais pas le trottoir devant chez lui !

On croit rêver en lisant cela dans la presse locale : le lycée Henri-Brisson a signé une charte avec Nature 18, une première dans le Cher. Si Nature 18 voyait dans quel état les élèves du lycée Henri-Brisson (encore ce lundi matin) mettaient le trottoir devant le lycée, l'association serait ravie !) Heureusement que la ville de Vierzon envoie sa brigade de balayeurs pour effacer les traces d'un incivisme crasse et d'un jen-foutisme impressionnant entre canettes par terre, papiers gras balancés à côté des poubelles ou mis sous les bancs. Remarquez, Nature 18 protège la nature, pas la ville ! Mais quand on lit que les élèves auront pour mission de soigner les espaces verts... Il faut mieux lire ça que d'être aveugle ! « "Une réflexion globale est nécessaire, estime Fré­déric Couturier. Nous allons établir un agenda 21 propre à l’établissement, pour faire avancer toutes les actions qui pourront aider la préservation de l’environnement", lit-on dans la presse locale. Il y a du boulot !

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V
Vierzonyme
25/09/2017 20:38
Et juste en face un bar et un restaurant prennent tout le trottoir aux piétons !
Répondre
A
Andrée
25/09/2017 11:08
Le proviseur n'a pas honte : il ne passe donc jamais par l'entrée principale ??<br /> Comment sont arrivés les représentants de l'association ? Parachutés directement dans les massifs de fleurs ?
Répondre
M
Marre
25/09/2017 10:50
Une journée pédagogique de nettoyage de quelques heures ,chaque semaine,devant leur lycée , devrait leur ouvrir l'esprit.!<br /> <br /> La "contrainte obligatoire "du civisme, devrait peut être faire changer leurs mauvaises habitudes de cochons en bon principe de respect , pour leur faire comprendre que de salir est une punition qu'ils s'infligent à eux même, et que de nettoyage constant , évite ces mêmes corvées .
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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