"A l’heure où Paris se voit attribuer la grande kermesse olympique, au ras des gazons ou des parquets, des bénévoles bricolent pour faire vivre leur club. Sans moyen ni reconnaissance, ils se battent au quotidien. Pour eux, Paris 2024, c’est la planète Mars. Ils racontent", écrit le quotidien Libération. Et parmi les personnes interrogées, Emmanuel Alcon, président d'un club de boxe à Vierzon :
«Sans ma famille et celle du trésorier, point de bureau»
«La boxe est un monde minuscule. Mon club est familial. A dire vrai, si vous enlevez ma famille et celle du trésorier, il n’y a plus de bureau. Il y a deux ans, on s’est mis en sommeil, faute d’entraîneur. Le coach, c’était mon père. Mais il a demandé à ce que l’on trouve quelqu’un pour la relève. On a passé des annonces sur le site de la fédération, tenté des entraîneurs en région parisienne… Ils étaient diplômés mais demandaient un salaire annuel trop conséquent (l’un voulait 2 200 euros mensuels). On était en décalage : tous nos membres sont bénévoles. Il a fallu qu’un ancien boxeur amateur vienne rendre visite à mon père pour le remotiver. Ce dernier lui a proposé de l’accompagner pour devenir pro. Une sorte de cercle vertueux s’est mis en route, avec l’effet Jeux olympiques [six médailles pour l’équipe de France de boxe à Rio, ndlr]. Au niveau logistique, on s’entraîne dans une salle municipale mise gratuitement à notre disposition. Pour le reste, c’est une vraie salle de boxe à l’ancienne : un vieux parquet qui sent la sueur, des vestiaires vétustes. La réalité.»
Recueilli par N.Dh.

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A l'heure où Paris se voit attribuer la grande kermesse olympique, au ras des gazons ou des parquets, des bénévoles bricolent pour faire vivre leur club. Sans moyen ni reconnaissance, ils se bat...
http://www.liberation.fr/sports/2017/09/12/loin-des-jeux-pres-du-corps_1595884