Voici son commentaire à propos d'un post sur l'installation de caméras de videoprotection à Vierzon : "Quelles sont les actions d'une politique volontariste ? Comment insuffle-t-on un peu de conscience citoyenne, de respect pour cette ville, comment fait-on une campagne efficace contre la délinquance ? Parce que tout cela, ce ne sont que des mots qui évoquent un dénigrement, mais dans le concret, que faut-il faire ? Si vous proposiez des actions intéressantes, peut-être seriez-vous écouté. Ce serait plus productif que d'étaler en permanence votre haine envers Sansu et vous en sortiriez grandi. Et pourtant, je ne suis pas fan du maire ni communiste."
Quelles sont les actions d'une politique volontariste ?
A commencer par briser le silence, comme si, il y avait à Vierzon, deux clans : ceux qui subissent et ceux qui ne voient rien. Il y a eu, à Vierzon, des cas d'agressions violentes qui ont fait polémique, notamment rue Joffre. A aucun moment, la municipalité ne s'est positionnée du côté des victimes, ne serait-ce qu'à travers une déclaration qui, certes, n'aurait été que politique, mais qui aurait au moins montré une certaine compassion. Qu'au moins, les élus soient du côté des victimes et n'entretiennent pas une sorte d'impunité par le silence, comme si rien ne se passait.
On note aussi la lenteur et le manque de volonté à installer des caméras de vidéoprotection parce que ceci n'est pas la tasse de thé politique des élus. Or, un élu doit-il penser à sa ligne politique ou à ses concitoyens ? Il n'y a jamais un mot, en dehors des conseils municipaux, et encore, sur la situation que vivent les gens, dans cette ville. On pense au Forum, on pense à certains lieux de Vierzon, comme jadis, le haut de la rue Joffre. Laissez la délinquance uniquement dans les mains de la police est une utopie, cela signifie que la ville s'en lave les mains. On le verra plus loin, une ville et la délinquance, ce n'est pas seulement l'un et l'autre, c'est tout un ensemble. La réactivité des élus est aussi importante que l'intervention de la police. On voit nettement que la sécurité des gens n'est pas une affaire de gauche mais en abandonnant ce sujet à d'autres partis, on voit comment l'extrèmisme progresse à pas de géant dans cette ville.
Les actions d'une politique volontariste, ce n'est pas mettre les responsabilités de la police d'un côté et les faits de l'autre. Le domaine public appartient à la ville, le champ politique aussi. Faire fermer un commerce car il génère un trouble à l'ordre public, comme ce fut le cas à plusieurs reprises, c'est déjà affirmer une volonté politique, à condition de communiquer, de le faire savoir, d'affirmer que Vierzon ne doit pas être une ville dans lequel on peut faire n'importe quoi. Maintenant, les actions qui en découlent sont aussi celles que les élus veulent mettre en place. Mais le silence qui entoure chaque acte de délinquance (agressions de personnes âgées par exemple) montre que les élus n'ont pas envie de mettre les mains dedans. De là, à ne pas relayer un appel à témoins du commissariat... c'est ce qui s'est passé. Rien que cela pourrait être une action de la ville.
Comment insuffle-t-on un peu de conscience citoyenne, de respect pour cette ville, comment fait-on une campagne efficace contre la délinquance ?
La conscience citoyenne, c'est aussi affirmer que les trottoirs de Vierzon ne sont pas une poubelle, qu'il y a des règles en matière d'encombrants, que les choses cassées doivent être réparées, que des travaux d'amélioration ne doivent pas être faits à moitié, que l'on n'abandonne pas une rue entière. Evidemment, vous allez dire que vous n'avez pas vu la ville se dégrader ces dernières années, que tout est normal, que les gens se débarrassent de tout, n'importe quand, n'importe comment, dès lors que la ville s'en occupe et que les contribuables paient... La conscience citoyenne, c'est affirmer le respect que cette ville a envers ses citoyens et le respect des citoyens dû à cette ville. Regardez autour de vous, visez la propreté des lieux. Vierzonitude prend souvent l'exemple de l'avenue Henri-Brisson, de ses poubelles nombreuses face aux lycées et des détritus qu'il y a à côté. Et nous sommes devant un lycée, tenu par un responsable qui est aussi élu.
Si la ville se respecte, on espère que les gens la respecteront. Un trottoir sale n'inspire pas le respect. Un lieu dégradé n'inspire pas le respect. Une rue vide n'inspire pas le respect. La délinquance, c'est aussi les incivilités, les petites choses du quotidien, les interpellations des uns envers les autres. Reprenez les déclarations du maire dans l'article du Figaro où, finalement, un jeune homme qui traite une jeune femme, dans la rue, ce n'est pas si grave. Une campagne efficace, c'est intégrer ces problèmes dans la gestion d'une ville, ce n'est pas faire semblant que tout va bien. La ville ne peut pas tout, la police non plus, la justice non plus. Mais nous n'avons aucune démonstration pratique que la ville de Vierzon a envie que tout aille mieux. Un exemple : la paire de chaussures accrochée sur un fil électrique, rue Voltaire, (à moins qu'elle ait été enlevée depuis) donne une mauvaise image, mais elle y est toujours. La rapidité d'action est aussi une volonté de montrer que l'on ne veut pas que les choses se dégradent. Pourquoi ne pas imaginer une équipe spéciale d'agents capables d'intervenir rapidement ? Pour éviter de laisser cette impression vague qu'on laisse traîner les choses. La balayeuse c'est très bien, mais sur des trottoirs pourris, quelle efficacité ? C'est un tout. Si vous vous attendiez à un catalogue, vous vous trompez. Car ce qui est important, c'est l'image que la ville renvoie d'elle-même à travers ce qu'elle fait ou pas tous les jours.
Parce que tout cela, ce ne sont que des mots qui évoquent un dénigrement, mais dans le concret, que faut-il faire ?
Donc, pour suivre votre logique, affirmer sa condition de citoyen, c'est dénigrer ? Dire que les choses vont mal, c'est dénigrer ? Expliquer que la ville doit prendre le problème en considération, c'est dénigrer ? Et ne rien dire, c'est quoi ? Etre le bon citoyen-toutou qui applaudit dès que les vestes de costumes passent dans sa rue pour couper un ruban ? Dans le concret, Vierzonitude photographie les choses pour éviter qu'elles passent inaperçues. Vierzonitude relaie l'appel à témoins du commissariat. Relaie les petites histoires des habitants qui leur pourrit la vie. Après, Vierzonitude n'a pas le pouvoir de l'action, elle appartient aux élus. Libre à eux de s'en moquer ou de prendre tout cela en considération. Quant un commerce ferme, Vierzonitude essaie de montrer l'importance d'un commerce qui ferme. Pour une commerçante qui ferme, ce blog a déjà organisé des petits rassemblements que la ville a ignoré superbement. On fait l'éloge d'un commerce qui ouvre, mais que fait-on pour un qui ferme ? C'est tout cela, une ville. Où chaque chose est importante. Et si Vierzonitude n'avait pas à coeur cette ville, il ferait comme beaucoup, il ne dirait rien, passerait à côté des choses négatives et lirait dans le bulletin municipal les choses grandissimes que font nos élus. Si pour vous, avoir à coeur une ville, c'est dénigrer, vous devez être malheureux. Et vous, que feriez vous alors ?
Et la réponse d'Albert à ce post : "En vous aiguillonnant, c’est le post ci-dessus que j’espérais. Et le voici. Il a le mérite de tout mettre à plat, d’être clair pour tous les concitoyens. Très sincèrement et en toute honnêteté, je vous dis donc bravo et merci, d’autant que je craignais vous mettre en colère et n'obtenir qu’une réponse lapidaire.
Pour répondre à votre dernière question de savoir ce que je ferais, je suis sec, je n’en sais rien, car sinon j’aurais fait des propositions. La gestion administrative d’une ville ou tout simplement d’une communauté n’est pas du tout mon domaine de compétence. Je ne serais donc jamais candidat à une élection, contrairement à certains."