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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Un commissariat tout neuf à 5,6 millions d'euros mais pas d'effectifs supplémentaires !

Publié par vierzonitude sur 22 Septembre 2017, 08:14am

On ne sait ni où, ni quand, mais on sait combien : 5,6 millions, c'est le prix du futur commissariat de Vierzon pour lequel la ville a proposé un terrain. L'annonce a fait son petit effet, surtout que dans le même temps, l'Etat est prêt à lâcher presque six millions d'euros dans un nouvel hôtel de police à Vierzon mais refuse d'allouer des renforts supplémentaires en effectifs au commissariat de Vierzon. En clair, les policiers seront aussi nombreux dans des locaux neufs qu'aujourd'hui dans des locaux vétustes rue Mac-Nab ! Cherchez la logique.

D'autant que d'un côté, on annonce que des effectifs supplémentaires ont été réclamés et de l'autre on explique que Vierzon n'en a pas besoin !

Pendant de nombreux mois, on nous explique que les faits divers à Vierzon, sont une vue de l'esprit de Vierzonitude qui exagère tout et de l'autre, on convoque une réunion au sommet en mairie, avec le Procureur, la Préfète et le maire et on se retrouve avec une délinquance spécifique à Vierzon, de faits de violences crapuleuses impliquant des mineurs.

D'un côté, la municipalité est rétive aux questions de sécurité, traîne les pieds pour installer des caméras, refuse de relayer les appels à témoins du commissariat mais elle réclame, par la voix du maire, plus de policiers à Vierzon !

D'un côté, les élus expliquent que les Vierzonnais fabulent en estimant avoir peur de fréquenter certaines rues, et de l'autre, le maire déclare à France Bleu Berry : "Il faut que chacun puisse déambuler tranquille dans notre ville sans avoir peur." Ou quand les élus veulent se réapproprier la peur légitime de leurs citoyens pour s'en faire un terreau électoral.

 

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Faits de violences crapuleuses, une des spécificités de la délinquance à Vierzon
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Commenter cet article
V
visiteur
22/09/2017 11:46
Etes-vous certain de ce que vous avancez quand vous dites vierzonitude que la municipalité "refuse"de relayer les appels à témoins du commissariat ?
Répondre
V
vierzonitude
23/09/2017 19:12
Non voter commentaries eat LA !
V
vierzonitude
22/09/2017 21:16
Et partager cet appel à témoins c'est simple comme un clic on partage bien une manif...
V
visiteur
22/09/2017 14:32
Soyons sérieux, vous voyez un appel à témoins transmis à la mairie par le commissariat qui ne serait pas relayé sur le site de la mairie. Ce qui est vraisemblable, c’est que les enquêteurs, ou le Procureur, ont choisi uniquement la presse.Il n'y a pas de quoi en faire une polémique.
V
vierzonitude
22/09/2017 13:32
Le fait de ne pas le faire c'est refuser

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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