On attend les oui-ouistes et les marchands de certitudes heureuses nous démontrer par a+b qu'ici c'est mieux qu'ailleurs ou qu'ailleurs c'est pire. On attend les bienheureux nous expliquer que non, ce n'est qu'un épi-phénomène, de plus concentré sur un temps court, et là, sur une demi-page de la presse locale. On attend les non-réactions, les silences pesants, les non-dits, les têtes tournées,les regards fuyants. On attend, quoi, on ne sait pas mais on attend. Plus ? Que ça s'arrête peut-être ? L'hiver parce qu'il fait froid ? On attend ce qui n'arrive pas. On attend les chiffres officiels, sans doute, qui démontreront qu'il n'y aucun problème à Vierzon : en une page, on constate deux faits de violence inouïe et des incendies suspects. On attend, en fait on attend rien comme d'habitude. Et si justement, on montrait que l'habitude ne fait aucun bien à Vierzon ?