Ca fait beaucoup et au final ça fait trop. L'agression, mercredi, rue des Ponts d'un jeune homme de 25 ans par un plus jeune que lui, 15 ans, n'a pas suscité autant de réactions indignées que ce quinquagénaire, tabassé, début septembre, dans le jardin de l'Abbaye pour avoir refusé de donner une cigarette, là aussi à un mineur. Cette agression avait donné lieu à une réunion, au sommet, en mairie, entre la justice, la police et la mairie. Il en ressortait que Vierzon souffre d'un problème de délinquance des mineurs. En septembre, il y a cet homme blessé gravement, quatre-vingt-dix jours d’incapacité totale de travail En octobre, il y a ce jeune homme, le nez fracturé, 28 jours d'incapacité totale de travail. Et encore un mineur impliqué, actuellement sous contrôle judiciaire en attente de passer devant le juge des enfants, en novembre.
En clair, il ne faut n'y se promener le soir dans le jardin de l'Abbaye, ni faire du vélo rue des Ponts à la nuit tombée. En clair, il faut faire quoi ? Passer outre au risque de ? Ignorer qu'une telle violence se balade dans les rues de Vierzon, les hygiénistes nous rétorqueront que la violence n'est ps qu'à Vierzon, certes, mais pour l'instant, notre ville n'y échappe pas. Faut-il en parler, ne pas en parler ? Les mêmes hygiénistes nous rétorqueront qu'en parler c'est faire monter le F.N. Mais même le F.N, sur cette question a un encéphalogramme plat. Pourquoi une agression suscite des réactions et pas une autre ? Pourquoi la pression exercée pour sauver une maternité ne pourrait-elle pas avoir d'équivalent pour exiger des renforts de police, par exemple ?
La réponse est simple : politiquement, la sécurité est un sujet de droite que la défense d'un hôpital ou des emplois aidés est un sujet de gauche. Aujourd'hui, la politique vierzonnaise décide des combats à mener en fonction de ce qu'elle pense. Remuer le problème de l'insécurité, c'est forcément basculer vers une philosophie qui ne correspondrait pas à l'insoumission vierzonnaise... Pourtant, l'insécurité qui mine l'esplanade de la Société-Française pourrait être réglée facilement en y mettant des caméras de vidéoprotection, étonnant qu'elles n'y soient déjà pas ? Mais là encore, réclamer plus de caméras, c'est aller contre les libertés individuelles, c'est pas de gauche tout ça, pas joli joli...
Alors, ça continue, dans une indifférence quasi-générale. Un jeune homme de 25 ans qui n'a rien demandé se fait casser la tête en pleine rue, pour un motif futile? Mais existe-t-il vraiment un motif à la violence, à la connerie, à la bêtise, à l'impunité dans laquelle se drape certains, à l'indignité dont ils ne saisissent même pas le sens. Et ça continue, parce qu'il est anormal que ce genre de faits se produisent. Le dire ne sert pas à grand chose. Mais à Vierzon, il y a des sujets qui tiennent plus à cour que certains : le commerce, l'insécurité, la propreté, le civisme quand ce n'est pas l'éducation de base, tout le monde s'en fout. On se demande bien pourquoi.
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Vierzon - Roué de coups en pleine rue : fracture du nez et 28 jours d'incapacité totale de travail
D'après les derniers éléments de l'enquête, la victime de l'agression qui s'est déroulée mercredi soir, à Vierzon, souffre d'une fracture du nez. Sans parler du choc psychologique. Les coups...
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tenirbon 21/10/2017 18:48
Thémis 21/10/2017 14:31
J 21/10/2017 14:22