En buvant un café au Paris et en fixant le giratoire de la place Gabriel-Péri, on se dit qu'il manque quelque chose à ce carrefour. On se dit que ce giratoire est bancal, que même le seul arbre qui y est planté est bancal, il penche du côté de l'avenue de la République, il n'est pas symétrique, il donne une impression de pauvreté végétale, parce qu'il est tout seul.
Et à tourner autour de ce giratoire, on se dit qu'il est nu, nu et pas très attrayant. Oh bien sûr, on ne notera de ce post que son aspect négatif, mais une ville, ce n'est pas qu'une liste d'investissements au conseil municipal pour faire genre, ce n'est pas une liste de travaux, ce n'est pas qu'une succession de rues et de giratoire,s non, c'est le sens du détail. Et le moins que l'on puisse dire est que ce giratoire, trop minéral, au bord de tout mais au milieu de rien, ce giratoire qui mène à Tours, à Orléans-Paris, à Bourges, à Issoudun, à Auxerre, ce giratoire au centre de tout n'est pas la hauteur de sa réputation.
Il y manque une foule de détails esthétiques, qui montrerait qu'on attache de l'importance au paraître et Vierzon a besoin de paraître. Mais en buvant ce café au Paris, en voyant tourner les voitures autour, en observant cet arbre solitaire, on laissant le regard glisser sur les pierres, on constate que finalement cette place n'en est pas une, les voitures n'arrêtent pas d'y passer, il y a toujours du mouvement, des bars, des restaurants, un passage pour aller sur l'esplanade de la Française, et ce giratoire fait pauvre. Pas fini. Un espace perdu.
On pourrait y mettre quelque chose, quelque chose qui symbole Vierzon, qui le finisse, qui offre à Vierzon l'identité dont on la prive. Non, pas une statue de Mélenchon ou de Lénine, ce dernier a déjà sa rue et son square, mais une représentation que toutes celles et tous ceux qui se croisent à cet endroit pourrait même photographier. Qui a envie de s'arrêter pour photographier ce giratoire qui ne raconte aucune histoire, si ce n'est celle d'une ville qui utilise le giratoire d'un point de vue purement utilitaire. A croire que l'esthétisme est bourgeois dans cette ville. Dommage. Parce qu'il manque une âme à cet endroit, oui, voilà une âme.
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Andrée 03/11/2017 07:33
Marc 02/11/2017 19:12
HG 02/11/2017 19:11